Tout sur la défection de l’officier algérien au Maroc

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Il a fait des révélations crues aux enquêteurs marocains allant de l’infidélité de sa femme prise en flagrant délit d’adultère avec un responsable algérien jusqu’à ses déboires avec le chef de l’Etat en passant par le polisario et l’armée.

Sous le titre « Al Akhbar publie en exclusivité les détails sur l’officier algérien qui a demandé l’asile politique au Maroc », Al Akhbar daté du 28 novembre, qui cite des sources anonymes, affirme que cet homme, dénommé « Farkhatou Cheikh, a été arrêté vendredi au Maroc au point d’entrée de la ville d’Oujda, en provenance de la station balnéaire Saïdia ». « Il a fait des révélations crues aux enquêteurs marocains allant de l’infidélité de sa femme prise en flagrant délit d’adultère avec un responsable algérien détaché à la présidence jusqu’à ses déboires avec le chef de l’Etat en passant par le polisario et l’armée », rapporte le journal.

Selon le quotidien, « il s’est présenté à la police sous une fausse identité avant de dire qu’il était un officier de la garde républicaine algérienne ayant fui l’Algérie pour demander l’asile politique au Maroc ». Farkhatou Cheikh a livré aux enquêteurs marocains son parcours professionnel allant de « la fin de ses études à l’école de formation de la gendarmerie d’où il était sorti avec le grade de sous-lieutenant, jusqu’à sa nomination à la tête du département des archives nationales en 2012 ». Entre temps, il avait été promu, selon le quotidien, au grade de « colonel de l’armée en 2008 avec sa nomination comme responsable sécuritaire de la salle officielle réservée aux VIP à l’aéroport international Houari Boumediene ».

Victime de mesures abusives

Sur les motifs de sa défection et toujours selon les indiscrétions du journal, l’homme a raconté que « l’infidélité de son épouse qu’il a découverte en flagrant délit d’adultère avec un cadre du ministère des Affaires étrangères affecté au palais présidentiel en est une des causes ». « Mon épouse a été exploitée pour piéger ce responsable. Nous avons divorcé en 2012. J’ai par la suite continué à subir des pressions et des mesures abusives de la part des services de sécurité de la présidence et du renseignement », a-t-il révélé, toujours selon le journal. « Cette injustice m’a poussé à haïr l’Etat algérien et à penser à fuir au Maroc, chose que j’ai faite via la frontière terrestre où j’ai dissimulé mes vrais papiers », rapporte encore Al Akhbar.

A propos de l’armée algérienne et de ses relations avec le polisario, le transfuge a indiqué, selon ce journal, que la plupart des « points de l’armée algérienne forment en permanence des groupes du polisario en matière d’aviation et d’artillerie avant qu’ils ne regagnent leurs bases ». Selon Farkhatou Cheikh, les membres du polisario jouissent « d’un statut privilégié de la part de l’armée algérienne ». Mohamed Abdelaziz, chef du polisario, effectue fréquemment des déplacements à Alger où il atterrit à chaque fois à l’aéroport militaire », a ajouté le journal, citant Cheikh. Ce dernier a fait en outre état de la « situation déplorable des casernes et de la grogne des militaires qui se plaignent du manque de logement et de l’insuffisance de la couverture médicale ».

« Les officiers supérieurs nous répètent de nous préparer, vu la détérioration des relations avec le Maroc ». « Les vrais patrons du pouvoir sont Mohamed Taoufik, des renseignements militaires, le caid Salah, chef d’Etat-major, et le vice ministre de la défense »,  dit encore le transfuge cité par le quotidien. Au Sujet du président, l’officier algérien a affirmé que ce « dernier vit dans sa résidence familiale d’Alger en compagnie de sa soeur qui prend soin de lui » après sa maladie, a-t- il conclu. Le transfuge algérien a été présenté au parquet qui l’a écroué à la prison d’Oujda sous l’accusation d’immigration clandestine. Son procès débute ce vendredi.

Les révélations de cet officier algérien, si elles s’avéraient vraies, confirmeraient le degré et la gravité de la haine que vouent  certains responsables algériens au Maroc. Mercredi, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a tendu une nouvelle fois la main à l’Algérie. « Les Algériens sont nos frères de toujours mais, sur d’autres plans (référence au sahara marocain), nous ne sommes pas d’accord », a-t-il en effet déclaré à l’attention de ces dirigeants.

Source:le360

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