Pour sa première phase, le projet Nador West Med devrait attirer au moins 30 milliards de DH d’investissements privés. La mise en service des infrastructures portuaires et de la zone d’activité est confirmée pour 2021. L’investissement global, public et privé, est estimé à 70 millions de DH à l’horizon 2034.
«Aujourd’hui, c’est une vraie course contre la montre qui est engagée pour cette première phase du projet et les travaux avancent selon le planning préalablement fixé dans le cadre d’une vision de développement du projet de long terme. Les infrastructures portuaires ainsi que la zone d’activité, relatives à cette première phase, seront mises en service au second semestre 2021», indique notre source. L’État (l’un des principaux actionnaires de NWM SA aux côtés du Fonds Hassan II, de l’Agence spéciale Tanger Méditerranée et l’Agence nationale des ports), table sur la création de 100.000 à 115.000 emplois directs et indirects à l’horizon 2034 et des revenus pour le Trésor entre 15 et 22 milliards de DH sur la période 2021-2034. La plateforme sera ouverte à plusieurs activités notamment industrielles – dont les métiers mondiaux du Maroc – de stockage et logistiques, entre autres des hydrocarbures. «Selon les dernières estimations, l’investissement global, public et privé relatif à cette première phase atteindrait environ 70 milliards de DH d’ici à 2034», souligne la même source. Pour l’investissement public, près de 10 milliards de DH sont alloués aux infrastructures et 5 milliards aux superstructures, entre 4,5 et 5 milliards de DH pour la liaison autoroutière et autant pour la connexion ferroviaire (à confirmer via des études menées par la Société des Autoroutes du Maroc – ADM – et l’ONCF) ainsi qu’autour de 3 milliards de DH pour l’aménagement de la zone d’activité. S’y ajoutent les investissements relatifs aux réseaux eau, électricité et assainissement, notamment.
Rappelons que le projet Nador West Med est réalisé sur le site stratégique de la baie de Bettoya, à environ 30 km de la ville de Nador. Il est constitué d’infrastructures portuaires en zone franche, d’une plateforme industrielle franche sur une superficie de 1.500 hectares et d’une zone de développement en dehors de la zone franche sur une superficie d’environ 2.500 hectares (à l’étude). Pour les infrastructures portuaires, c’est le consortium constitué par le marocain SGTM, le turc STFA et le luxembourgeois Jan De Nul (JDN) qui a remporté le marché de la première phase du projet Nador West Med, suite à un appel d’offres international lancé en 2015.