Lors d’un test visant à prouver la non-nocivité des gaz d’échappement d’un de ses modèles diesel, Volkswagen a exposé des singes aux émanations, selon des révélations du New York Times. Le géant automobile a présenté ses excuses.
Dans un article publié le 25 janvier 2018, des journalistes du New York Times ont révélé que des macaques avaient été contraints d’inhaler des gaz d’échappement d’une Volkswagen Coccinelle diesel dans une pièce hermétique, dans le cadre d’une expérience financée par le géant de l’automobile allemand en 2014. Accroupis devant des dessins animés censés les distraire, les singes ont servi de cobayes dans un laboratoire américain. L’objectif de Volkswagen était de prouver que les véhicules diesel disposant des dernières technologies étaient plus beaucoup plus propres que les anciens modèles.
Cerise sur le gâteau, selon le New York Times : la voiture soumise au test avait été modifiée afin de masquer leur niveau réel de pollution.
Face à ces révélations, la compagnie a réagi via un communiqué cité par l’agence Bloomberg le 28 janvier : «Nous estimons que cette méthode scientifique était une erreur et nous présentons nos excuses pour celle-ci».
Fin 2015, le groupe Volkswagen avait reconnu avoir équipé au cours des années précédentes 11 millions de ses voitures diesel, dont environ 600 000 aux Etats-Unis, d’un logiciel faussant le résultat des tests anti-pollution et dissimulant des émissions dépassant jusqu’à 40 fois les normes autorisées : le fameux «dieselgate». Le département américain de la Justice ainsi que l’agence de l’Environnement américaine avaient par conséquent réclamé au constructeur allemand un dédommagement d’un montant de 20 milliards de dollars. En réponse, la direction du groupe avait présenté ses excuses et indemnisé les propriétaires des véhicules concernés par cette fraude.