Viol de Wiam. Une marche blanche contre la pédophilie à Casablanca

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« L’histoire de Wiam, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », explique Najat Anouar, présidente de l’Association Touche pas à mon enfant.

Elle a participé, dimanche 5 mai, à la marche blanche organisée par un collectif d’artistes et de personnalités marocaines, sur la Corniche de Casablanca. Son départ était prévu à 10h, sur le parking proche du Megarama.

« Nous savons tous que Wiam n’est pas la seule petite victime de ce type de crimes. Des centaines d’enfants, dont l’histoire n’est pas médiatisée, subissent régulièrement viols et violences dans un silence assourdissant, voire une indifférence qui ne peut qu’encourager la banalisation de tels actes.Ces crimes ne doivent plus se produire au Maroc », explique le collectif dans son communiqué de presse.

La mobilisation des Casablancais et des Marocains pour la cause a été assez impressionnante. Bien qu’il soit encore impossible, à l’heure où nous mettions sous presse d’en déterminer l’ampleur.

En tout cas, les représentants de la société civile, politiciens, autres artistes et personnalités publiques ont répondu présents dans une ambiance globalement pacifique et sereine.

Le 20 avril, Wiam, 7 ans, est agressée par un père de famille à Sidi Kacem.

Il la viole et la frappe près de 20 fois avec une faucille, manquant de lui faire perdre un œil. « J’avais partagé la vidéo de Wiam au début de l’affaire avec une vingtaine d’amis, via Facebook, par la suite certains se sont mobilisés pour la jeune fille.

L’actrice Amal Essaqr, notamment, a organisé son hospitalisation dans une clinique de Casablanca. Chacun a fait ce qu’il a pu, puis Rachid Idrissi a lancé l’idée d’une marche blanche », raconte Ahmed Ghayat, président de l’association Marocains pluriels.

L’objectif premier est de secouer la société dans son ensemble parce qu’en plus de la pédophilie, la montée de la violence au Maroc est inquiétante , estime Ahmed Ghayat. Selon la présidente de l’association Touche pas à mon enfant, « il y a beaucoup trop de sanction légère pour les pédophiles. Nous avons besoin de l’implication de l’Etat.

Le cas de Wiam est aussi emblématique pour cela : le violeur a d’abord été interné à l’hôpital psychiatrique Er-Razi de Salé.

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