La Coupe du monde a pris pour la quatrième fois la direction de l’Allemagne

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La Coupe du monde a pris pour la quatrième fois la direction de l’Allemagne victorieuse de l’Argentine (1-0), grâce à un éclair de Götze durant la prolongation en finale dimanche à Rio, déclenchant une vague d’enthousiasme dans tout le pays.

Ce but providentiel apporte une quatrième étoile à l’Allemagne, déjà sacrée en 1954, 1974 et 1990. Et il prive Lionel Messi, quatre fois Ballon d’or, du titre suprême, au terme d’une performance sans grand relief, achevée par un coup franc dans les nuages au bout de la prolongation.

Le cours du match s’est joué au-delà des 90 minutes car les deux équipes étaient à égalité (0-0) à l’issue du temps réglementaire.

Epilogue serré et tendu d’un Mondial plein de joie et de couleurs, le match s’est joué sur « un coup de dés »… Un débordement de Schürrle côté gauche, une ouverture dans la surface de réparation pour Götze, entré en jeu à la 88e minute. Contrôle de la poitrine et reprise du pied gauche, après 113 minutes de jeu. A sept minutes du terme de la prolongation, Götze, l’une des déceptions du Mondial côté allemand tenait sa revanche, offrant le titre à son pays.

Clin d’oeil de la nuit… Ce but est le 171e inscrit en 64 matches disputés au Brésil depuis le 12 juin, ce qui égale le record établi en 1998.

Jusque-là, les deux équipes s’étaient créé un nombre équivalent d’occasions, même si les Argentins Higuain (20e) et son remplaçant Palacio (97e), s’étaient retrouvés seuls face au gardien allemand Neuer… Mais aucun des deux n’est parvenu à cadrer sa tentative.

Impressionnante face au Brésil et à sa défense élastique (7-1) en demi-finales, l’Allemagne n’est jamais parvenue à trouver les mêmes espaces dans les rangs argentins. Peut-être en raison de l’absence du milieu de terrain Sam Khedira, contraint de laisser sa place juste avant le coup d’envoi en raison d’une blessure à un mollet. Son remplaçant, Kramer a lui quitté le terrain en milieu de première période, victime d’un choc.

Ce crescendo émotionnel a été suivi avec angoisse dans les deux pays, et notamment dans les deux capitales.

A Berlin, ils étaient 250.000, habillés aux couleurs nationales noir-rouge-or. Devant la Porte de Brandebourg, au coeur de la ville, des dizaines de milliers de personnes ont été refoulés, faute de place suffisante pour les accueillir. Les premiers étaient arrivés tôt dans l’après-midi. Mais de nombreux autres écrans étaient disponibles dans la capitale pour suivre le match, notamment aux terrasses des restaurants.

Et partout, ils ont sauté de joie et hurlé lorsque le but de la victoire a été inscrit. Le Christ rédempteur à Rio a été éclairé aux couleurs de l’Allemagne au coup de sifflet final.

A Buenos Aires, les supporters de l’Albiceleste, vêtus du célèbre maillot rayé bleu et blanc, se sont retrouvés place San Martin, dans la fraîcheur de l’hiver austral. Pleins d’espoirs, jusqu’au but de Götze…

Dans les tribunes, non loin de la légende Pelé, arborant un Polo aux couleurs d’une compagnie aérienne, il y avait une grande fan de la Mannschaft, Angela Merkel. La chancelière allemande s’est installée la première en tribune d’honneur pour ne rien manquer de la cérémonie de clôture, plus d’une heure et demi avant le coup d’envoi. Elle a été rejointe par Joseph Blatter, président de la Fifa, et par le président russe Vladimir Poutine. Et elle a exulté à la fin.

La présidente brésilienne Dilma Rousseff, elle, avait remis symboliquement l’organisation de la Coupe du monde à Vladimir Poutine, dont le pays sera l’hôte du tournoi en 2018.

L’autre « match » s’est joué dans les rues autour du Maracana, où la police de Rio a dispersé avec des gaz lacrymogènes quelque 300 manifestants opposés à la Coupe du monde qui tentaient de forcer un cordon de sécurité pour s’approcher du stade, juste avant le coup d’envoi de la finale.

Les manifestants protestaient contre les sommes investies dans l’organisation du tournoi au détriment de l’amélioration des services publics (éducation et santé), au lendemain de l’arrestation de 19 activistes accusés de vandalisme lors de précédentes manifestations

Pour faire face aux manifestants et d’éventuels débordements, les grands moyens avaient été déployés à Rio: 25.787 hommes mobilisés dont 14.984 policiers militaires, 9.300 soldats, 800 policiers d’élite et 1.600 agents privés de la Fifa à l’intérieur du Maracana.

Un dispositif plus important que celui mis en place pour la visite du pape François en juillet 2013 pour les Journées mondiales de la jeunesse catholique (JMJ) à Rio.

afp

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