Sonné par le rétablissement de l’axe Rabat-Pretoria, décidé par le roi Mohammed VI et le président sud-africain Jacob Zuma, le Polisario, galvanisé par Alger, rue dans les brancards. Il tente de mobiliser quelques relais sud-africains pour « entraver » le dégel des relations entre les deux pays.
Depuis la rencontre historique entre le roi Mohammed VI et le président sud-africain Jacob Zuma, en marge du 5e Sommet UA-UE, mercredi 29 novembre à Abidjan, le Polisario, soutenu par Alger, s’agite dans tous les sens. Le front séparatiste, autant que son mentor algérien, savent parfaitement que le rétablissement de l’axe Rabat-Pretoria sonnera le glas de sa présence au sein de l’Union africaine, et plantera ainsi le dernier clou au cercueil de l’entité « RASD ». Sauf que (sa) manoeuvre, orchestrée en effet dans les bureaux feutrés des services algériens, pèche par un manque pathétique d’imagination. Jouant « le temps perdu », le tandem Alger-Polisario tente en effet de se rattraper (mais) sur le vieux-nouveau registre tiers-mondiste qui consiste à flatter la fibre (militante) de l’Africain national congrès (ANC, parti sud-africain au pouvoir). Voilà ce que cela donne: une « lettre ouverte » adressée par une certaine Catherine Constantinides, activiste droit-de-l’hommiste sud-africaine, à l’adjoint du président Zuma, Cyril Ramaphosa.
Dans cette lettre, Catherine Constantinides, connue pour ses accointances (intéressées) avec le régime algérien, appelle le vice-président sud-africain « à ne pas rétablir les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Afrique du Sud »! Motif invoqué par l’avocate autoproclamée du « peuple sahraoui »: le Maroc « doit répondre aux revendications légitimes du peuple du Sahara occidental notamment son droit à l’autodétermination ». Et vas-y que l’amie du « peuple sahraoui » vous bombarde, en guise d' »historique de la question du Sahara », un chef-d’oeuvre de contrevérités sur un conflit dont elle ignore, ou feint d’ignorer, jusqu’à l’abécédaire! L’on vous fait grâce de la littérature ayant servi d' »argumentaire » à cette « passionaria » (des causes perdues) tellement elle pue le mensonge et l’anachronisme.
Cette « lettre ouverte » est à inscrire dans le passif d’un front séparatiste qui, à l’instar de son sponsor officiel algérien, est en dépahasage avec la nouvelle donne géostratégique qui est en train d’émerger en Afrique, à la faveur d’une nouvelle génération de leaders africains pragmatiques et résolument tournés vers l’avenir. Une prise de conscience que le président sud-africain, Jacob Zuma, a manifestée clairement en décidant, de commun accord avec le roi Mohammed VI, d’initier « un partenariat économique et politique fécond afin de construire des relations fortes, pérennes et stables et dépasser ainsi l’état qui caractérisait les relations bilatérales durant des décennies».