« Debout contre l’emprisonnement politique, on est prêtes ! », avaient-elles annoncé sur les réseaux sociaux. Etudiantes, militantes, mères de familles et femmes de tous âges étaient au rendez-vous à Casablanca.
Suite à l’appel lancé, près de 300 femmes se sont mobilisées en début de soirée, place Maréchal, pour demander la libération des détenus politiques du Hirak. Micros et pancartes à la main, elles ont scandé « Liberté et dignité pour les prisonniers » ou encore « Nous n’avons pas peur du Makhzen et de sa répression ».
Au cœur des slogans et des esprits : Salima Ziani (Sylia), figure féminine du Hirak et artiste de 24 ans, arrêtée le 5 juin et emprisonnée depuis plus d’un mois à Oukacha. Dessiné en noir et blanc au sol, le portrait de la jeune femme est resté présent au milieu de la foule, jusqu’à la fin de la mobilisation.
« Nous ne laisserons pas l’Etat emprisonner nos filles, nous exigeons la libération immédiate de Sylia et de tous les détenus du Hirak », ont crié des mères de famille accompagnées de leur enfants tandis que des petits groupes s’enchainaient les mains en geste de solidarité.
« Nous sommes fières d’être là pour nous faire entendre. C’est aussi un cri de solidarité envers toutes les femmes du Rif, qui sont confrontées à la matraque et à la violence dans les rues alors qu’elles ne réclament que la justice. Nous ne les oublions pas et la mobilisation ne fait que commencer », explique Amina Khalid, membre du comité de soutien des familles des détenus à Casablanca.
Avant de repartir, les femmes ont réitéré leur appel à manifester le 12 juillet, le jour où Sylia Ziani passera devant le tribunal de Casablanca.
Source:ledesk.ma/