Le musée du Rif, à Al Hoceima, n’a toujours pas ouvert ses portes. En attendant, le bâtiment où ce projet, chapeauté par le Conseil national des droits de l’Homme, devait voir le jour, est aujourd’hui investi par des vagabonds.
Le Musée du Rif d’Al Hoceima, ce n’est pas pour demain. Le bâtiment du Pachalik, qui doit abriter le musée en projet depuis 2011, est devenu un abri pour les personnes sans domicile fixe, rapporte ainsi le quotidien arabophone Assabah dans son édition du mercredi 12 avril.
Les travaux, qui avaient démarré en juillet 2011, ont été soudainement suspendus, laissant planer plusieurs interrogations. Pourtant, le chantier semblait bien avancer.
Le projet initié par le Conseil national des droits de l’Homme était destiné à la sauvegarde de la mémoire collective et des lieux communs. Mais il a connu plusieurs perturbations qui, selon Assabah, trouveraient leur origine dans certains conflits politiques au niveau local.
Ce musée de la mémoire commune fait partie des recommandations de l’Instance nationale équité et réconciliation et est censé réhabiliter la mémoire de tous les citoyens victimes d’abus durant les années de plomb.
Ce projet est co-financé par l’Union européenne, le Conseil national des droits de l’Homme et la municipalité d’Al Hoceima. La convention de partenariat prévoyait d’autres subventions, après une dotation de 14 millions de DH pour la restauration du bâtiment. Sauf que le budget déployé s’est avéré insuffisant. La société espagnole chargée de la rénovation s’est retirée du projet et, depuis, le chantier est suspendu.