François Hollande : « Il y a un problème avec l’islam »

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C’est une des principales confidences faite par le chef de l’État à deux journalistes, dans un livre à paraître jeudi. Voile, radicalité…tout y passe.

«La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain.» La formule, choc, est signée François Hollande et est rapportée par les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme dans leur livre Un président ne devrait pas dire ça (Editions Stock). Une phrase qui est déjà largement commentée par l’opposition ce mardi soir… «On aimerait avoir mal lu!», s’étrangle Brigitte Kuster, la porte-parole des Républicains dans un communiqué de son parti. L’élue sarkozyste estime que François Hollande «serait bien inspiré d’expliciter le fond de sa pensée» car «une telle déclaration met à mal la République dont il est censé être le garant».

En réalité, la précision est déjà faite. Quelques lignes plus loin, le chef de l’Etat développe son propos: «D’une certaine façon, si on arrive à lui offrir les conditions pour son épanouissement, elle se libérera de son voile et deviendra une Française, tout en étant religieuse si elle veut l’être, capable de porter un idéal.» «Finalement, poursuit François Hollande, quel est le pari que l’on fait? C’est que cette femme préférera la liberté à l’asservissement.» «Que le voile peut être pour elle une protection, mais que demain elle n’en aura pas besoin pour être rassurée sur sa présence dans la société», note encore le président de la République.

«Je pense qu’il y a trop d’arrivées, d’immigration»

Des paroles que n’ont pas lu bon nombre de responsables politiques. «Hier comme demain, Marianne ne sera jamais voilée!», tonne Bruno Le Maire sur Twitter. Le député LR Lionnel Luca dénonce «un aveu de renoncement». «Clientélisme, communautarisme, mépris de l’égalité homme-femme et laïcité… Hollande se dévoile et voile Marianne», assène Lydia Guirous. «Les Français apprécieront…», grince Valérie Debord. Le député Guillaume Larrivé ajoutant: «Non, Marianne ne sera pas voilée: en France, refusons la soumission des femmes à la régression.»

Si l’on poursuit la lecture des confessions de François Hollande, c’est la gauche qui aurait pu être la plus critique. «Je pense qu’il y a trop d’arrivées, d’immigration qui ne devrait pas être là», concède le chef de l’Etat, loin de la ligne traditionnelle de sa famille politique. Le président de la République admet même «un problème avec l’islam (…) Parce que l’islam demande des lieux, des reconnaissances». «Ce n’est pas l’islam qui pose un problème dans le sens où ce serait une religion qui serait dangereuse en elle-même, assure François Hollande, mais parce qu’elle veut s’affirmer comme une religion dans la République.» «Après, dit-il, ce qui peut poser un problème c’est si les musulmans ne dénoncent pas les actes de radicalisation, si les imams se comportent de manière antirépublicaine.» Certains à droite s’y retrouveraient aisément.

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