MOHSEN Fikri, un Rifain, 31 ans, vendeur grossiste en poissons est mort écrasé par le presse hydraulique d’un camion-ordure dans le soir du vendredi au samedi lorsqu’il a tenté de sauvé sa marchandise saisie par les services de sécurités marocaines sous prétexte qu’elle n’était pas au norme, et que les autorités entendaient la détruire sous ses yeux.
Les faits remontent au soir de vendredi 28 octobre 2016, lorsque MOHSEN Fikri a été surpris par le débarquement des autorités locales qui l’ont arrêtés. En cause une quantité de poisson, Espadons en l’occurrence , que le défunt aurait acheté en gros en toute légalité dans le port d’EL Hoceima, le commissaire qui a mené l’opération de saisie sur ordre du parquet général, a justifié son opération par le fait que l’espèce est interdite de pêche actuellement, ce dernier a tout de suite réclamé la présence d’un camion-ordure pour détruire les caissons de poisson, voyant cela MOHSEN a tenté de protester contre cette décision injuste, et il a sauté même dans la benne du camion, et le commissaire a ordonné au chauffeur d’exécuter la manœuvre de la presse hydraulique qui comprime, et fragmente les ordures, c’est alors que le drame s’est produit et MOHSEN est mort écrasé sous la presse, tentant vainement de récupérer coûte que coûte ses caisses de poissons achetées à la sueur de son front.
Cet homicide a suscité un grand émoi dans le RIF et au-delà. Des rassemblements de protestation ont eu lieu sur les lieux du drames pour réclamer des explications et dénoncer le pouvoir assassin dans le RIF.
Une photo de la victime coincé sous la presse hydraulique circule sur les réseaux Facebook, suscitant une vague d’indignation et de solidarité.
Craignant l’effet Bouazizi le déclencheur de la « révolution tunisienne », les autorités makhzeniennes ont de suite publié un communiqué annonçant l’ouverture d’une « enquête transparente et impartiale » à ce sujet , mais connaissant cet Etat et pouvoir « fourbes », le peuple rifain se méfie de cet effet d’annonce comme c’est le cas depuis des siècles, car de tout temps il n’a jamais honoré ce qu’il annonce. Nous avons tous en tête le cas des cinq jeunes de el hoceima le 20 février 2011, Kamel EL HASSANI, Kamel LCHKAR, RIFINOX, et les deux jeunes rifains assassinés criblés de 40 balles par la marine marocaine au large de Melilla, depuis des années leurs dossiers ne sont pas élucidés.