Préparation des législatives : Mustapha Ramid lâche un gros pavé dans la marre

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Ce dimanche, le ministre de la Justice et des libertés a exprimé ouvertement son total désaccord avec la préparation des élections législatives. Bien qu’il co-préside la commission d’organisation du scrutin, il s’est plaint de sa marginalisation. S’agit-il d’une colère passagère ou d’un ras-le-bol qui sera suivi d’une démission ?

Mustapha Ramid vient de jeter un pavé dans la marre.  Il a admis sa mise à l’écart de la préparation du scrutin du 7 octobre. « Le ministre de la Justice n’est pas consulté et il ne décide pas », a-t-il révélé sur sa page Facebook ce dimanche. « Je ne suis pas responsable ni de régression, ni de dépassement ou de déviation » qui pourraient émailler le processus électoral, a-t-il reconnu.

Le PJDiste a précisé qu’à trois semaines des législatives du 7 octobre, il reconnaît l’existence de « choses bizarres et étranges ». La sortie médiatique de Mustapha Ramid intervient seulement 48 heures après la décision du ministère de l’Intérieur d’invalider la candidature du salafiste Hammad El Kabbaj dans la circonscription de Marrakech-Gueliz.

Colère passagère ou coup de semonce avant démission ?

En principe, le ministre de la Justice co-préside sous la supervision du chef du gouvernement, avec son homologue de l’Intérieur Mohamed Hassad, la commission de préparation des élections. C’est en effet le roi Mohammed VI qui en avait décidé ainsi à l’issue du conseil des ministres du 14 octobre 2014.

Une mission que Mustapha Ramid avait auparavant remplie lors des scrutins (communaux et régionaux) du 4 septembre 2015. Et c’est justement à cause des contraintes de son nouveau rôle, qui exige de lui une neutralité totale, qu’il a décliné l’offre de son parti de se présenter aux législatives, prenant même une certaine distance avec les meetings politiques du PJD et les réunions de son secrétariat général.

Cette sortie médiatique donnera du grain à moudre pour les partisans de l’abstention. Un argument de plus qui vient alimenter leur réquisitoire concernant les élections et leur appel au boycott des urnes. Et pour cause, les propos du ministre de la Justice jettent un voile de soupçons sur la tenue d’élections transparentes et démocratiques. Ils rejoignent des positions exprimées, il y a presque trois semaines, par Mohamed Yatim, également proche du secrétariat général du PJD, qui avait mis en garde dans un éditorial contre le trucage des législatives du 7 octobre.

Reste désormais à savoir si la colère de Mustapha Ramid sera passagère, où donnera-t-elle lieu à une démission de la commission du suivi des élections. Une manière de se prémunir pour l’après échéance du 7 octobre.


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