Législatives : Le ministre de l’Intérieur tente de désamorcer la polémique avec Mustapha Ramid

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Mohamed Hassad n’a pas tardé à répondre à Mustapha Ramid. Le ministre de l’Intérieur parle d’un « malentendu ». Il a également souligné que le PJDiste a toute l’autorité et le pouvoir de diligenter des enquêtes s’il observe des irrégularités dans le déroulement du processus électoral.

Le ministre de l’Intérieur n’a pas tardé à répliquer à la colère de son collègue Mustapha Ramid. Si le PJDiste a choisi un canal non-officiel (Facebook) pour s’exprimer, Mohamed Hassad a opté pour le site Hespress pour communiquer sa réponse. Visiblement, le ministre a tiré les leçons de sa sortie contre le PJD, co-signée avec l’argentier du royaume, sur l’affaire du lot de terrain accordé à un prix modique au wali de Rabat, Abdelouahed Laftit.

Mohamed Hassad a tenu à minimiser la portée du différend avec son homologue de la Justice et des libertés. Il le résume à un simple « malentendu » à propos d’une marche organisée dimanche matin à Casablanca par une partie non-identifiée dont l’affluence a d’ailleurs été faible. Une marche qui n’est pas sans rappeler celles préparées par les « Jeunes royalistes » en 2011 en réaction aux initiatives du Mouvement du 20 février.

« Mustapha Ramid m’a reproché ainsi qu’au département de l’Intérieur d’être derrière la manifestation. Il a estimé que notre administration avait une main dans l’organisation de cette marche et que je ne l’avais pas consulté avant d’autoriser la protestation », a déclaré le ministre.

Mohamed Hassad rappelle à Mustapha Ramid ses prérogatives       

Juste après la publication de la position de Mustapha Ramid sur les réseaux sociaux, ce dernier a pris langue avec le PJDiste pour exprimer auprès de lui son souhait que sa colère ne soit que « passagère », a-t-il déclaré. Il lui a également fait part de sa volonté de « poursuivre ensemble [leur] action dans le cadre des instructions données par le roi Mohammed VI à la commission gouvernementale qui supervise ce qui reste du processus électoral », enclenché par les scrutins communal et régional du 4 septembre 2015.

Ce ton conciliant n’a pas pour autant empêché le ministre de l’Intérieur de rappeler à son collège ses prérogatives. « Si le ministre de la Justice a observé une irrégularité dont il ne souhaite pas assumer la responsabilité, il a la pleine autorité, en dehors de la commission de suivi des élections, par le biais des procureurs du parquet général, de diligenter (…) une enquête ». Et de conclure que le ministère de l’Intérieur n’y verra aucune objection.


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