Hamza, 28 ans et son père sortent du CUM, le centre universitaire méditerranéen de Nice, transformé en refuge pour les proches des victimes. Le bâtiment, donnant sur la promenade des Anglais, est protégé par la police nationale.
Les yeux rougis, une couverture de survie sur le dos, Hamza accepte d’évoquer le souvenir de sa mère, Fatima Charrihi décédée quelques heures plus tôt.
Le camion faisait voler les gens « comme des chiffons »
« C’était la première victime. Il n’y avait pas d’autres cadavres avant elle… » Digne, le jeune homme tient à honorer la mémoire de cette Niçoise, mère de sept enfants.
Lors du drame, Ahmed, son mari était à une cinquantaine de mètres, à hauteur du grand hôpital de Lenval. « J’étais devant pour récupérer la voiture », souffle l’homme, sous le choc en évoquant ce camion qui faisait voler les gens « comme des chiffons » et a réduit « les bancs en miettes. »
« Elle pratiquait un islam du juste milieu »
« Elle était avec ses neveux et nièces. Mon frère a essayé de la ranimer. Mais elle est décédée sur le coup nous ont dit les médecins », raconte Hamza.
Le jeune homme, orienté vers la maison pour l’accueil des victimes dans le centre de Nice, évoque « une maman extraordinaire. Ce que je peux dire, c’est qu’elle portait le voile, pratiquait un islam du juste milieu. Un vrai islam. Mais ce n’est pas celui des terroristes. »
Source: lexpress