Quand ils ne sont pas arrêtés par les forces de l’ordre, les Marocains qui n’observent pas le jeûne en public peuvent être victimes de violences. C’est ce qui est arrivé à un jeune homme diabétique à Rabat qui a bu de l’eau dans la rue en plein ramadan, alors qu’il ne peut jeûner à cause de sa maladie.
L’information a été révélée par Ahmed Farissi, un médecin au centre hospitalier universitaire Avicenne à Rabat. Dans cette séquence où il s’exprime sur le sujet, visionnée plus de 60.000 fois en moins de 24 heures, il précise que la victime a été reçue aux urgences et a eu cinq points de suture.
Ce n’est pas la première fois qu’une agression de ce genre se produit. En début du mois, un jeune homme a été roué de coups après avoir allumé une cigarette dans une salle de jeux à Marrakech.
Dans sa vidéo, le médecin dénonce l’article 222 du code pénal, qui a fait plusieurs victimes depuis le début du ramadan et a rappelé qu’au niveau des textes de loi, « rien ne donne le droit à quiconque de se faire justice ».
Citant plusieurs textes religieux étayant sa thèse, il a également rappelé que « l’emprisonnement de citoyens qui ne respectent pas le jeûne est en contradiction avec les traités des droits de l’Homme signés par le Maroc ». Visiblement en colère, le médecin a souligné que « ces lois font détester la religion aux gens et s’opposent à l’esprit même de l’islam ».