Quinze sièges à la deuxième chambre du parlement annulés pour « corruption »

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Les parlementaires suspects ont été mis sur écoute | MAP

Quinze parlementaires issus de différents partis ont vu leurs sièges à la deuxième chambre du parlement annulés sur décision du Conseil constitutionnel. Le motif? « Crimes liés à la corruption lors de l’élection des membres de la chambre des Conseillers le 2 octobre 2015 », indique le Conseil constitutionnel sur son site.

Le nombre des membres de la deuxième chambre du parlement est donc passé d’un coup de 120 à 105 élus, dans l’attente d’élections partielles, indique au HuffPost Maroc Abdelaziz Aftati, président de la commission de transparence du parti de la Justice et du développement (PJD) au sein duquel deux parlementaires ont sauté.

Une décision que ne comprend pas le parlementaire PJDiste: « Nos deux parlementaires ont été acquittés par la justice, mais le Conseil constitutionnel en a décidé autrement ». En effet, le Conseil constitutionnel ne s’est pas uniquement basé sur la décision judiciaire et a opté pour ses propres méthodes d’investigation.

Les parlementaires mis sur écoute

Ainsi, les parlementaires suspectés de fraude aux élections ont été mis sur écoute. Les différents procès verbaux indiquant l’annulation des sièges des parlementaires mis en cause relèvent des déclarations suspicieuses prononcées par les parlementaires corrompus lors d’entretiens téléphoniques.

C’est le parti de l’Istiqlal (PI) qui a vu le plus de sièges de son groupe parlementaire annulés. Le parti de la balance, autrefois le mieux présenté à la deuxième chambre, a perdu sept sièges et voit le nombre de ses représentants descendre à 20. Le PJD et le parti authenticité et modernité (PAM) ont, quant à eux, perdu deux sièges chacun.

Chabat s’indigne

Le parti chapeauté par Hamid Chabat n’a pas manqué de réagir suite à ce coup fort porté à sa présence à la deuxième chambre. Lors d’une conférence organisée mardi 14 juin au soir, le secrétaire général du parti conservateur a estimé que « c’est un crime contre la démocratie », accusant de nouveau le ministère de l’Intérieur de « s’attaquer injustement » à son parti.

Ce n’est que le premier épisode de cette série d’annulations de sièges au parlement. Le quotidien Akhbar Al Yaoum a annoncé dans son numéro datant du 15 juin que des annonces similaires concerneront prochainement d’autres parlementaires.


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