Ce sera une ville industrielle de 300.000 habitants qui sera créée par les Chinois dans le nord du Maroc. Le parc industriel de cette zone accueillera des entreprises chinoises, les produits seront exportés en Europe et en Afrique.
Dimanche 12 juin, les Chinois travaillent. Et une partie des Marocains aussi. Au siège de la région TTAH (Tanger Tétouan Al Hoceima), il y a le président du groupe chinois Haite. Ilyas El Omari président de la région, est au premier rang. MHE, ministre de l’Industrie aussi.
Au cours du mois de mai, le Roi Mohammed VI avait conclu un accord de partenariat stratégique avec la Chine et dans la foulée, présidé la signature de plusieurs conventions notamment sur le plan économique.
Ilyas El Omari était présent et avait signé le 12 mai, un mémorandum d’entente pour la création d’un parc industriel et résidentiel au Maroc, entre le Maroc et le groupe chinois Haite. Ce mémorandum, qui porte sur la réalisation de zones logistiques et résidentielles dans la région de Tanger, a été également signé par Moulay Hafid Elalamy par Li Biao, président du Groupe Haite.
Le groupe Haite opère dans l’aviation civile et militaire, les pièces aéronautiques, l’énergie, les mines ou encore l’assurance et l’immobilier.
Le parc industriel ne sera pas forcément et exclusivement dédié à ce genre d’activités. Il sera destiné à accueillir des entreprises chinoises. Avec cette implantation à Tanger, c’est comme si la Chine avait mis un pied en Europe et l’autre en Afrique. Les produits chinois seront destinés à être exportés vers des pays africains et européens.
Le projet chinois sera à la fois résidentiel et industriel. Selon des sources sûres, ce sera une véritable ville de 300.000 habitants (et non pas de 300.000 emplois comme cela a été dit). Selon nos sources, les emplois créés par le projet seront bien des emplois marocains.
Nos sources précisent qu’Ilyas El Omari travaillait sur ce projet depuis “longtemps“. Les Chinois ont contacté par la suite le ministère marocain de l’Industrie et du commerce.
Moulay Hafid Elalamy a confirmé l’importance de ce projet stratégique, dans lequel il voit un triple avantage pour le Maroc :
1-Les Chinois arrivent enfin au Maroc.
2-Les emplois qui seront créés seront réservés à une main-d’œuvre marocaine. Le nombre de ces emplois n’est pas connu aujourd’hui avec précision, mais le nombre sera très élevé.
3-Les usines chinoises vont utiliser des produits fabriqués au Maroc pour compléter leur chaîne de production.
Dans une déclaration à l’agence MAP, le ministre de l’Industrie et du commerce a précisé que le textile, l’automobile et l’aéronautique constituent les vecteurs stratégiques de cette ville industrielle, qui sera créée sur une superficie oscillant entre 1.000 et 2.000 ha. MHE rappelle que la Chine a connu au cours des dernières années un changement dans son modèle économique, avec un renforcement volontariste des couches moyennes, ce ui engendre une perte de compétitivité. Ce parc industriel devrait permettre, d’une part, à la Chine de renforcer ses investissements au Maroc et partant sa compétitivité économique extérieure, surtout en Afrique, et d’autre part, au Royaume de promouvoir la création d’emplois et le transfert de savoir-faire et des technologies.
Cité par la MAP, le président de la région TTAH Ilyas El Omari a révélé que ce projet nécessite un investissement d’environ 10 milliards de dollars, notant que 50 % du terrain relatif au projet est disponible pour le début des travaux prochainement.
Au final, Ilyas El Omari a réussi un coup de maître. Et MHE a eu raison de croire en la Chine et de considérer que le changement de modèle économique de cette puissance est une opportunité pour le Maroc.
Source:medias24.com