C’est une information qui a terrifié l’hexagone: un jeune français d’origine marocaine a poignardé un couple de policiers dans la soirée du 13 juin à Magnanville, dans les Yvelines.
Larossi Abballa a d’abord tué le commandant de police Baptiste Salvaing devant son domicile, avant de rentrer dans la maison et d’assassiner sa compagne Jessica Schneider. Leur fils de trois ans était présent au moment des faits. Il a heureusement survécu même si les policiers ont indiqué qu’il était encore « très choqué ». Larossi Abballa a été tué lors d’un assaut donné par le Raid.
Âgé de 25 ans, Abballa résidait à Mantes-la-Jolie. Il a revendiqué son appartenance à Daech au moment des faits. Le jeune homme était déjà connu des services de police français pour de nombreux crimes (vol, recel…) d’après RTL. Il avait récemment ouvert un fast-food du nom de Dr Food, indique BFMTV, mais le site de l’établissement a rapidement été mis hors ligne depuis la divulgation du nom du terroriste. Il vivait chez ses parents, toujours selon BFMTV qui précise que ces derniers sont retournés vivre au Maroc.
Déjà condamné pour terrorisme
Mais Larossi Abballa avait déjà été condamné par la justice française pour des faits de terrorisme. En 2013, il avait été accusé d’avoir participé à une filière djihadiste entre la France et le Pakistan, et condamné, en compagnie de sept autres prévenus, à trois mois de prison dont six mois avec sursis pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes ».
D’après les médias français, l’homme s’est revendiqué de l’Etat islamique lors des négociations avec le Raid. Daech a d’ailleurs confirmé qu’Abballa faisait partie de l’organisation terroriste par le biais d’une agence de presse qui lui est affiliée.
Dans un message vidéo publié grâce à l’outil Facebook Live, Abballa a réaffirmé son allégeance Daech. Il y appelle à tuer « les policiers, les gardiens de prisons, les journalistes, les rappeurs ». Au cours de la vidéo, l’auteur présumé de l’attentat explique avoir « répondu favorablement à Cheikh Adnadi », le porte-parole de l’EI, promettant de faire de l’Euro un « cimetière ».