Un scandale de corruption secoue la délégation du ministère de l’Equipement à Fès. Deux fonctionnaires ont été pris la main dans le sac. Ils ont comparu vendredi devant le tribunal.
Deux fonctionnaires exerçant à la délégation du ministère de l’Equipement et du Transport, à Fès, ont comparu vendredi devant le tribunal pour corruption, nous apprennent Al Ahdath Al Maghribia et Al Massae dans leur livraison de ce lundi 28 septembre.
Les deux mis en cause, un responsable et un technicien, ont été arrêtés, mardi dernier, dans un café, au moment où ils s’apprêtaient à toucher la somme de 200.000 DH des mains du propriétaire d’une station-service, rappelle la publication.
Selon le journal, le pot-de-vin a été octroyé aux fonctionnaires pour qu’ils introduisent des modifications dans le plan de dédoublement de la route nationale n°8, en vue de permettre au propriétaire de la station en question de bénéficier d’une entrée et sortie pour sa pompe.
Après de longues négociations pour trouver une formule légale à même de changer le tracé initial de la route, les deux parties n’ont pas réussi à se mettre d’accord. Aussi, pour trouver une solution, le responsable du ministère de l’Equipement a exigé la coquette somme de 200.000 DH.
Une fois le marché conclu, les deux parties ont fixé la date, l’heure et le lieu de leur transaction malhonnête. Sauf que le propriétaire de la station-service avait pris soin de garder des preuves. Il avait en effet photocopié les billets de banque à remettre au responsable véreux et procédé à l’enregistrement des conversations téléphoniques, avant de fixer un rendez-vous dans un café de la ville.
Mis au parfum, les éléments de la police judiciaire ont tendu un piège au corrompu avec la complicité du propriétaire de la station, précise la publication qui relève que l’extorqueur a été pris en flagrant délit de corruption. Son complice, le topographe, a été interpellé dans un café situé sur la route de Ain Chkef.
D’après Al Ahdath Al Maghribia, l’affaire risque de faire tomber plusieurs têtes au sein du ministère de Rabbah, ainsi que des entrepreneurs, une commission centrale d’inspection ayant été dépêchée pour enquêter sur cette affaire à suivre.