Rif : Le quartier général des forces d’Abdelkrim El Khattabi menacé de destruction

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A quatre jours de la commémoration du 52ème anniversaire du décès d’Abdelkrim El Khattabi, survenu le 6 février 1963 au Caire, le siège du haut commandement de la guérilla rifaine, sis à Ajdir, est menacé de destruction par des travaux initiés hier par une société de construction. Grâce à la mobilisation de la société civile, les autorités ont suspendu l’opération qui n’est d’ailleurs pas la première du genre visant ce lieu historique.

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L’un des derniers vestiges de la résistance rifaine est menacé de disparaitre. Hier, des bouteurs ont encerclé le siège du haut commandement des forces fidèles à Abdelkrim El Khattabi durant la guerre du Rif sous prétexte de réaliser des travaux de raccordement au réseau public d’eau potable. Une opération qui risque de déstabiliser gravement les fondements fragiles de la vielle bâtisse. Celle-ci souffre déjà des aléas de plusieurs décennies de négligence. Elle n’a pas profité du programme des monuments à restaurer.

Une ONG sonne le tocsin

Alertés par l’association « Mémoire du Rif », des représentants de l’Administration territoriale au niveau local (notamment le pacha) et des membres du conseil municipal d’Ajdir se sont rapidement rendus sur les lieux. Après quelques minutes de palabres, ils ont réussi à contraindre l’entreprise de mettre un terme à ses travaux de creusage. Une intervention qui a permis de sauver le monument de la destruction, mais pour combien de temps ?

Ce n’est, d’ailleurs, pas la première fois que le quartier général des troupes d’Abdelkrim El Khattabi subi de tels actes de « sabotage », selon les termes du communiqué de l’ONG « Mémoire du Rif ». Il s’agit, en effet, d’une nouvelle tentative, précise la même source, qui intervient après la réalisation de deux tronçons routiers à l’intérieur même du terrain du vestige et la construction d’une salle sportive ainsi que des logements. Des édifices réalisés dans l’objectif « d’encercler le lieu en prévision de sa destruction totale », déplore l’association.

Cette opération menée le dimanche 1er février a montré que les travaux en question n’avaient pas reçu, au préalable, l’aval du conseil communal d’Ajdir, comme cela est en vigueur dans ce genre de cas. Reste à connaitre la partie qui a donné le feu vert aux bouteurs d’une société privée de creuser, de surcroît durant un jour férié ?

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