Abdelhamid Abaaoud, le « cerveau » présumé de la cellule démantelée en janvier en Belgique, revendique avoir « planifié » des attentats en Belgique et affirme avoir réussi à regagner la Syrie, dans une interview que lui attribue Dabiq, le magazine en anglais du groupe Etat islamique (EI).
Ce Belge d’origine marocaine de 27 ans, qui combattait dans les rangs de l’EI en Syrie, explique avoir réussi à rejoindre l’Europe, à un moment indéterminé, selon la dernière édition du magazine de propagande de l’EI publiée jeudi sur Internet.
Accompagné par « Abu-Zubayr et Abu Khalid », ils avaient pour objectif de « terroriser les croisés », dit-il.
« Nous avons finalement réussi à rejoindre la Belgique. Nous avons alors réussi à obtenir des armes et à établir une planque tout en planifiant de mener des opérations contre les croisés », précise celui qui est également connu sous le pseudonyme d’Abou Omar al-Baljiki.
La justice belge a identifié les deux hommes dont il parle comme étant un homme de 26 ans, Sofiane A, ayant la double nationalité belge et marocaine, et un homme de 23 ans de nationalité belge, Khalid B. Ils ont été tués lors de l’assaut mené par la police contre leur planque le 15 janvier à Verviers (est).
Abaaoud, qui s’était vanté dans des vidéos de l’EI de commettre des atrocités en Syrie, ne dit pas où il se trouvait lors de cet assaut. « Abu-Zubayr et Abu Khalid étaient tous les deux dans la planque, leurs armes et explosifs prêts », explique-t-il. Il ajoute que la quinzaine d’hommes soupçonnés d’avoir appartenu à la même cellule et interpellés en Belgique, Grèce, France et Espagne, « n’avaient même pas de lien avec (leurs) plans ».
Selon la presse belge, Abaaoud avait été localisé en Grèce, d’où il communiquait avec les deux jihadistes tués à Verviers. Un coup de filet à Athènes n’a pas permis de l’arrêter.
Dabiq, considéré comme l’un des canaux officiels de communication du groupe jihadiste, affirme qu’Abaaoud se trouve désormais de nouveau en Syrie. « J’ai pu partir et venir à Cham (qui désigne en arabe la Syrie ou sa capitale Damas, ndlr) malgré la chasse menée par tant de services de renseignement », se vante-t-il, sans révéler quand il aurait quitté la Belgique et s’il a transité par la Grèce.
avec afp