Récit de la femme qui a fait tomber deux magistrats

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Drôle de justice que celle qui a été rendue dans l’affaire ayant opposé une mère battante à des policiers et des magistrats à Errachidia au sud du royaume! La mère a été à l’origine du limogeage de deux juges, dont un substitut du Procureur.

Dans une interview accordée à Al Akhbar dans son édition du 10 décembre, la femme, qui a été à l’origine de l’éclatement de cette affaire, en confie les moindres détails sordides. L’histoire remonte au début du printemps 2013, sa fille accompagne trois amies chez l’une d’elles. Une fois sur place, ces dernières lui offrent un yaourt où elles ont dilué un somnifère. «Une fois sonnée, elles l’ont roué de coups et déshabillée avant de l’asperger d’alcool et d’eau froide pour la jeter finalement à la rue», confie la femme au quotidien. L’un de ses voisins la trouve allongée sur le macadam et avise sa mère. Cette dernière s’empresse de l’emmener à l’hôpital où le médecin diagnostique un mauvais état psychique et l’usage de somnifères. Par la suite, un agent a enregistré la déposition de la victime alors qu’elle était évanouie. Indignée, la mère décide d’aller voir le Procureur, qui la renvoie à son tour vers son substitut, lequel dépêche deux agents de police pour prendre la déposition de sa fille.

Pressions et intimidations
En décembre 2013, un scandale éclate à l’école où étudie sa fille. Plusieurs photos de filles nues, dont les accusées, circulent sur Facebook. Dans l’esprit de ces dernières, c’est la victime qui se venge. Malgré avoir réfuté toute implication, elle est mise en confiance par ses amies avant d’être à nouveau agressée et défigurée. Une nouvelle plainte est alors déposée par la mère. Entre-temps, des membres de la famille de l’une des accusées, influente dans la ville, fait pression sur les témoins, dont un chauffeur de taxi pour les forcer à ne pas témoigner. Même la police se montre indolente et ne fait pas correctement son travail.

Envies suicidaires
En proie à une grave dépression et en état de choc, la victime essaie par deux fois de se suicider. Une fois, elle se lance du 1er étage. La seconde fois, sa mère trouve par hasard une bouteille d’essence sous son lit. Elle la confisque et se rend au commissariat. Mal lui en a pris, les policiers l’accusent d’avoir voulu incendier le commissariat. Elle est incarcérée le jour même. Aussitôt après, les proches de ses amies font pression sur son mari et ses filles pour abandonner les poursuites. Le substitut du procureur entre aussi en scène et promet de libérer la mère contre 40.000 DH après une peine légère de deux mois. Aussitôt libérée, il interjette en appel et dit à la famille pouvoir soudoyer un juge pour qu’elle soit acquittée. Il ne savait pas que l’une des sœurs de la victime l’avait enregistré lors du marchandage. Finalement, l’enregistrement atterrit sur le bureau du ministre de la Justice qui limoge les deux magistrats. Pourtant, une question se pose : pourquoi la mère a été condamnée à 5 ans de prison ferme pour avoir défendu becs et ongles sa fille et s’être dressée contre la «hogra» ? Est-ce un message pour ceux qui oseraient dénoncer l’injustice ?

Source:Le360


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