Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté, mardi, contre une résolution palestinienne fixant un délai de 12 mois pour parvenir à un accord définitif avec Israël, et qui prévoit aussi le retrait israélien des territoires occupés avant fin 2017.
Le projet, présenté par la Jordanie au nom du groupe arabe à l’ONU, a été rejeté après que le vote n’ait recueilli que huit des neuf voix requises pour son adoption, contre deux voix contre, dont celle des Etats-Unis et cinq abstentions, dont celle du Royaume-Uni.
Les Palestiniens avaient introduit plusieurs modifications sur le projet de résolution adopté lundi par le groupe arabe lors d’une réunion convoquée par la Jordanie. Le projet prévoit notamment Al Qods-Est comme capitale de l’Etat palestinien, tout en appelant au règlement de la question des prisonniers palestiniens et à l’arrêt de la politique israélienne de colonisation.
Réagissant suite au vote du Conseil, la représentante de la Jordanie, Dina Kawar, a souligné que ce rejet « ne nous empêchera pas de continuer à appeler la communauté internationale, et particulièrement l’ONU, à s’engager activement pour parvenir à une solution globale à ce différend ».
De son côté, le représentant palestinien, Riyad Mansour a dit « regretter profondément » que le Conseil de sécurité ne soit pas encore prêt à adopter cette résolution, ajoutant que la direction palestinienne se réunira demain « pour définir les démarches à prendre ». La représentante des Etats-Unis, Samantha Power, a, quant à elle, estimé que le projet « ne contribue pas à créer une atmosphère propice au retour aux négociations en vue de parvenir à une solution à deux Etats », le qualifiant de « profondément déséquilibré ».
La partie palestinienne avait auparavant indiqué que si le projet venait à être rejeté, les Palestiniens chercheront notamment à saisir la Cour pénale internationale pour accuser Israël de crimes de guerre à Gaza.