La cocaïne fait des ravages parmi les fils de riches

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La consommation de la cocaïne, «drogue de la performance», s’est littéralement envolée au Maroc. Des réseaux de trafiquants de cocaïne s’activent dans plusieurs régions et prennent pour cible les fils des nantis.

Le quotidien arabophone Al Massae nous plonge, dans son édition de ce week-end, dans l’économie de la cocaïne et au coeur de ses réseaux criminels. Sous le titre «Réseaux de la cocaïne: Comment les fils des riches deviennent accrocs aux drogues nocives», le reportage réalisé par le journal rappelle l’affaire de l’arrestation, en septembre dernier, à Fès, d’une personne en possession de cocaïne, dissimulée dans ses dessous.

Après son audition, le prévenu a fait des révélations sur le travail qu’il effectuait, ses rapports avec son employeur et la manière dont il avait gagné la confiance de son supérieur qui lui avait confié la mission d’acheminer la cocaïne aux clients, collecter l’argent et guetter les rondes de la police.

Les enquêtes menées par les services de sécurité montreront que la distribution des drogues dures, loin de se faire sur un point de vente fixe, s’effectue dans différents quartiers. Ils souligneront, de même, que les narcotrafiquants orientent leurs employés vers un point précis pour remettre la drogue au client et collecter de l’argent.

Manœuvres pour s’esquiver

La plupart des chefs de réseaux de trafic de drogue dure s’éclipsent intentionnellement et prennent des mesures préventives pour ne pas tomber dans les filets de la police. Ils font de même attention avec leurs communications téléphoniques, utilisant fréquemment des cartes sim non détectables et jetables et se servant d’expressions codées pour désigner la marchandise et le lieu de sa livraison, constate le quotidien. Et d’ajouter que les réseaux de trafic de drogue recourent aux services d’autres distributeurs pour un meilleur rendement. Ainsi, ils engagent des chauffeurs de taxi pour tromper la vigilance des éléments de la sécurité et, partant, distribuer une grande quantité de drogue sans tracasseries et dans les meilleurs délais.

Une fois arrêtés, les membres des réseaux de trafic de drogue tentent d’impliquer des hommes d’affaires et commerçants sévissant dans le circuit de la drogue pour les faire chanter.

Les fils de riches, grand consommateur de cocaïne

Au moment où le chira et le kif sont commercialisés dans les milieux populaires, les consommateurs de drogue dure, notamment de cocaïne, appartiennent, quant à eux, à des couches sociales aisées, relève le journal, faisant savoir que la drogue dure coûte cher (1 gramme de cocaïne coûte 600 DH) et entraîne une forte dépendance.

Avec la consommation des fils des nantis, le prix de cette drogue a atteint des seuils exorbitants, mettant certaines personnes dépendantes dans l’incapacité de se procurer leur dose, chose qui les pousse à s’endetter lourdement pour se trouver ensuite au bord de la déroute.

Il ne fait de doute pour personne que les drogues sont dangereuses pour la santé. La dépendance, de plus, conduit à la ruine financière, à des violences familiales et de mauvais traitements, notamment à l’égard des enfants. Face à ce fléau, les autorités publiques sont appelées à adopter une autre approche pour lutter contre la propagation de cette drogue et sauver les générations montantes de ce fléau dévastateur.

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