Abdesselam Aboudrar a annoncé la mise en place par le gouvernement d’une stratégie de lutte contre la corruption. Les détails.
Le gouvernement actuel est plus disposé à mettre en oeuvre une stratégie nationale de lutte contre la corruption, a déclaré mardi Abdesselam Aboudrar, président de l’Instance nationale de prévention et de corruption, lors du forum de la MAP. « Il y a une volonté gouvernementale pour avancer dans ce sens, pour se doter d’une stratégie nationale en la matière », a-t-il ajouté.
Abdesselam Aboudrar a néanmoins souligné « l’impossibilité d’éradiquer totalement la corruption, même dans les pays les plus avancés. Toutefois, on peut lutter pour la freiner afin qu’elle ne se généralise pas ». Au Maroc, a-t-il estimé, « des progrès ont été réalisés entre 2009 et 2013, mais les résultats ne sont pas suffisants ». Et d’ajouter que la perception du niveau de la corruption en 2014 au Maroc a été revue à la baisse par les instances internationales à 39 points contre 33 points en 2009.
Abdesselam Aboudrar a de même rappelé le projet de loi en cours de finalisation au Parlement, précisant que le texte permettra à cette instance de se doter de pouvoirs décisionnels et coercitifs en matière de lutte contre la corruption.
Mais, notent les observateurs, ses actions ont été limitées pour lui éviter s’immiscer dans des cas de délits de corruption dans le monde politique et commercial.
« L’instance centrale de prévention de la corruption a reçu quelque 3096 plaintes liées à des cas présumés de corruption entre 2009 et 2013 », a indiqué son président.