Une première! Un agent de la police judiciaire poursuivi pour torture

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C’est une première au Maroc, un élément de la police judiciaire est poursuivi pour « torture, abus de pouvoir et injures publiques ».

Le gendarme de la brigade de Dar Bouaza, filmé alors qu’il proférerait des menaces à l’égard d’une prévenue, risque entre cinq ans et une peine à perpétuité. Ce membre de la police judiciaire a été placé en détention provisoire à la prison d’Oukacha sur les instructions du procureur général du roi auprès de la Cour d’appel de Casablanca. Il est poursuivi pour « torture, abus de pouvoir et injures publiques ».

Radié de la gendarmerie

« Que le Ministère public poursuive en justice un agent de l’autorité et un membre de la police judiciaire pour torture, c’est une première », observe Me Najib Bekkali, avocat au barreau de Casablanca, dans une déclaration à Akhbar Al Yaoum. Après une enquête du procureur du roi, le dossier de l’agent en question a été transféré à la chambre criminelle de la Cour d’appel.

Le poursuivi vient d’être radié du corps de la gendarmerie. Cette décision a eu un effet-choc sur le gendarme qui a dû être hospitalisé « pour dépression nerveuse ».

Cette affaire survient alors que le Maroc vient de ratifier le Protocole facultatif à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Cette décision a été publiée au Bulletin officiel de la semaine dernière. La réforme du Code pénal marocain en 2006 a permis de rendre la torture passible de peine d’emprisonnement.