La maison noire de Safi

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La maison noire: ainsi s’intitule la vidéo publiée sur Facebook et levant le voile sur les activités de la plus grande maison close de Safi. Une vidéo qui a attisé la colère des habitants, exaspérés par la présence dans leur ville de ce lieu de débauche.

La plus grande maison close de la région impunément sise à un jet de pierre de la gendarmerie, d’une mosquée et d’une école?

Voilà qui n’est pas pour plaire aux habitants de Safi, d’autant qu’ils ont pu découvrir, avec autant de colère que de stupéfaction, ce qui se passait réellement de l’autre côté des murs de ce que les auteurs d’une vidéo circulant sur Facebook ont surnommé «La maison noire».

Un titre pour le moins parlant, évoquant bien plus que l’esprit lugubre d’un lieu qui, narguant allègrement la loi, la foi des habitants et l’intégrité psychologique de leurs enfants, prend dans l’imaginaire collectif la dimension d’une dangereuse pestilence. C’est bien, d’après Al Akhbar, le sentiment des résidents de Safi qui se sont révoltés et ont demandé aux autorités d’interdire ces activités illicites qui heurtent leur morale. D’autant que, souligne le quotidien arabophone dans son édition de ce jeudi 11 décembre, les prostituées exerçant dans la fameuse «maison noire» sortent dans la rue, en déshabillé, pour harponner les clients. La proximité d’un lieu de culte et d’une école? La tenancière n’en a manifestement cure. Celle de la gendarmerie? Encore moins, manifestement, puisqu’elle aurait reçu l’autorisation, rapporte encore Al Akhbar, de faire dans le commerce du sexe.

 

Le prix de l’humiliation

La vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre ainsi aussi bien les files de femmes exposées dans la rue, au vu et au su de tous, comme de la chair à pâté, que les scènes tout aussi indignes et dégradantes qui se déroulent à l’abri des regards, à l’intérieur de cette maison close où une cinquantaine de filles, venues de tous les coins du pays, se livrent chaque jour à des centaines de clients. Des poules aux œufs d’or, pour la tenancière de ce lieu qui, affirme le quotidien, draine énormément d’argent, comme il cultive l’outrage et les maladies sexuellement transmissibles. Cette vidéo qui a fait scandale permettra-t-elle aux habitants d’avoir enfin gain de cause, après les dizaines de plaintes restées lettres mortes? Les réseaux sociaux auront en tout cas souvent prouvé leur pouvoir de générer d’importants mouvements sociaux.


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