– 15 à 18 ans
C’est la tranche d’âge la plus touchée par les violences sexuelles, suivie par les 12 – 15 ans.
– 26%
C’est le pourcentage de violences sexuelles ayant concerné des mineurs au Maroc sur l’ensemble des cas d’abus sexuels enregistrés par le ministère de la Justice et des libertés entre 2010 et 2012.
– 35.152
Ce sont les actes de mariages sur mineurs, « forme de violence sexuelle », explique l’étude, qui ont été enregistrés en 2013. C’est une progression d’environ 92% du phénomène, quand on sait qu’en 2004, seulement 18.341 cas ont été relevés.
– 8.129
C’est le nombre de filles abusées sexuellement, soit 70%des enfants victimes des violences sexuelles au Maroc entre 2007 et 2012.
– 11.599
C’est le nombre de cas d’abus sexuels sur mineurs qui ont été officiellement enregistrés au Maroc entre 2007 et 2012, selon une étude nationale sur les violences sexuelles à l’encontre des enfants, dévoilée vendredi à Rabat. L’étude a été réalisée par l’experte marocaine Hind Ayoubi Idrissi, sous la supervision d’une commission composée de représentants des ministères de la Justice et des libertés et de la Santé, de la Direction générale de la sûreté nationale et du Conseil national des droits de l’Homme.
Élaborée suite à une série de « Focus groups » initiés aux villes de Meknès, Casablanca et Marrakech, cette étude lève le voile sur de nouvelles formes d’abus sexuels à des fins commerciales, à savoir la traite des enfants à des desseins d’exploitation sexuelle, la prostitution des enfants, l’exploitation dans le tourisme, le voyage et la pornographie. Ces manifestations de la violence sexuelle sont très peu documentées, précise l’étude.
D’autres formes surgissent au Maroc à travers le développement des technologies de l’information et de la communication, dont les sollicitations en ligne, via les réseaux sociaux notamment, indique l’enquête.
Les chiffres dévoilés par cette étude ne reflètent pas la réalité, en l’absence d’un système d’infirmation national regroupant des données sur la violence sexuelle et vu le caractère tabou de ce phénomène, en particulier chez les familles des enfants victimes, ont souligné les participants.