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Ottawa : Fusillade au Parlement canadien

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Le Canada est en état d’alerte après une fusillade qui a tué un militaire mercredi matin à Ottawa. Près de cinq heures après les premiers coups de feu, les autorités canadiennes donnaient peu de détails sur les événements, se contentant de confirmer la mort d’un suspect. Une opération policière était toujours en cours mercredi soir (heure de Paris) sur la colline parlementaire, épicentre du pouvoir politique au Canada.

Le mystère reste entier sur les événements tragiques qui ont eu lieu dans les rues de la capitale fédérale. On ignore toujours si les coups de feu sont le fait d’un seul tireur ou de plusieurs tireurs. Mais l’armée canadienne a confirmé avoir donné l’ordre aux militaires de ne pas porter leur uniforme en public. Du jamais-vu dans ce pays habitué à voir des soldats ­vaquer à leurs occupations quotidiennes en uniforme, près de leurs bases.

Barricadés

Tout a commencé mercredi matin, vers 9 h 50 heure locale, près du monument aux morts situé tout près du Parlement canadien. Les deux militaires en fonction ont été la cible d’un homme qui a ouvert le feu avant de prendre la fuite, ­selon des témoins cités par la presse locale.

Plusieurs coups de feu ont ensuite été échangés au Parlement fédéral, où certains élus se sont même barricadés. Une vidéo mise en ligne dans la matinée par un journaliste du quotidien The Globe and Mail montrant des échanges de coups de feu dans les couloirs a semé l’effroi et la consternation.

Avares de détails, les autorités refusent pour l’instant de dire si le suspect abattu fait partie des 90 personnes identifiées par les renseignements canadiens pour leurs sympathies présumées pour l’islam radical. Mais deux jours après la mort d’un soldat canadien tué par un converti à l’islam radical à Saint-Jean-sur-Richelieu, près de Montréal, l’inquiétude grandit. Difficile en effet de ne pas dresser le parallèle entre deux événements tout aussi violents que surprenants au Canada.

Le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard, n’excluait pas un lien entre les fusillades d’Ottawa et l’attentat de Saint-Jean-sur-Richelieu. Son auteur, Martin Couture-Rouleau, était un jeune homme sans histoires, qui a basculé dans l’extrémisme après une conversion à l’islam, au printemps. Amateur de théories du complot et grand consommateur de littérature jihadiste, Martin Couture-Rouleau planifiait, selon les médias canadiens, de se rendre bientôt en Syrie. Ses projets ont été repérés par les autorités, qui lui avaient confisqué son passeport, sans pouvoir toutefois l’empêcher de passer à l’acte. Saint-Jean-sur-Richelieu, ville de banlieue paisible, est connue pour sa garnison militaire, où, en voiture, Martin Couture-Rouleau a foncé sur des soldats avant d’être abattu par les forces de ­l’ordre.

Urgence

«Nous suivons tous les pistes», s’est contenté de répéter un porte-parole de la police lors de la première conférence de presse. Un reportage de la chaîne américaine NBC rapporte que les autorités canadiennes ont été averties des menaces terroristes de l’Etat islamique qui pesaient sur leur territoire.

Le Canada a relevé son état d’alerte sur les risques d’actions terroristes de «bas» à «moyen». Le Premier ministre, Stephen Harper, qui a été évacué en urgence du Parlement, devait s’adresser à ses concitoyens dans la soirée de mercredi. Plus tôt dans la journée, le ministre de l’Emploi et du Développement social, Jason Kenney, a écrit un message sur Twitter  : «Le Canada ne sera pas terrorisé ni intimidé».

Source:liberation.fr

 

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