Merzouga : Les touristes conquis par la sablothérapie

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Au pied des dunes de Merzouga, les locaux ne cessent de s’adapter à la clientèle touristique, en proposant notamment une activité en plein essor : la sablothérapie.

Ces dernières années, face à la crise économique et aux nouvelles tendances du monde moderne, le hameau de Merzouga a été contraint de revoir son offre. Au-delà de la traditionnelle balade à dos de chameau et des bivouacs sous tentes berbères, « nous offrons ici tous les types de tourisme, en particulier celui de santé », relève Abdessalam Sadoq, président d’un syndicat d’initiative local.

Ainsi dès le début de matinée, alors que le soleil est encore coincé derrière les sommets de l’erg Chebbi, les plus hauts du Maroc (jusqu’à 150 m), de jeunes adultes creusent des dizaines de trous à proximité des auberges de tourisme.

De plus en plus, « les gens viennent pour faire des bains de sable (…), ou encore déguster des plats à base de plantes médicinales », poursuit Abdessalam Sadoq, sexagénaire, vêtu de la tunique bleue traditionnelle des nomades qui se sont peu à peu tournés vers le tourisme pour subsister.

Au Maroc, où l’industrie touristique pèse 10% du PIB, la sablothérapie vient d’être identifiée comme un axe majeur de développement du « tourisme de bien-être », un secteur qui a généré en 2013 quelque 500 milliards de dollars à l’échelle mondiale. Dans ce domaine, le Royaume est le pays de la région Moyen-Orient et Afrique du nord présentant la plus forte croissance (+67% depuis 2007).

Comme son nom l’indique, une séance de bain de sable consiste à être recouvert, durant une dizaine de minutes, de sable longuement chauffé par le soleil du désert. Grâce à cette chaleur « apaisante », et « sous constante surveillance médicale » d’après ses promoteurs, il soignerait rhumatismes, polyarthrite, lombalgies ou encore certaines maladies de la peau. A l’image du sauna, il faciliterait également l’élimination des toxines.

Grâce à Merzouga, je suis guéri et je me sens vraiment mieux. Je reviens d’ailleurs ici chaque année durant une semaine.

Ali Kallamouche, habitant de Beni Mellal souffrant de sciatique récurrente.

Un bain de sable coûte en moyenne de 55 à 120 dirhams. A son terme, pour ne pas refroidir le corps trop brutalement, les « baigneurs » sont enveloppés dans une couverture chauffante. D’autres soins, comme des massages, leur sont ensuite proposés.

La quasi-totalité des auberges de Merzouga, gérées par d’anciens nomades, proposent désormais la sablothérapie. Cette activité de bien-être présente notamment l’avantage de connaître son pic de fréquentation en plein été, quand le soleil est le plus ardent, au contraire des autres activités touristiques. « Effet boule de neige », en quelque sorte, l’ensemble des commerçants locaux en tirent profit.

« Les gens viennent à Merzouga de partout pour les bains de sable, de l’étranger comme du Maroc », se félicite Ali. « Cela permet de leur faire découvrir d’autres produits », enchaîne ce vendeur de lait de chamelle, un breuvage vanté pour ces bienfaits, qui soigne « du diabète à l’anémie en passant par les maladies digestives ».

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