Un Marocain résidant en France, accompagné de ses deux filles de nationalité française âgées de quatre et deux ans, a été interpellé mercredi à Casablanca. Il cherchait à rejoindre l’Etat islamique via la Turquie.
Le ministère de l’Intérieur note, par ailleurs, que ce Marocain était « en relation » avec la « cellule terroriste démantelée le 14 août dernier ». Celle-ci « se chargeait d’envoyer des combattants en Syrie et en Irak » et « était en contact étroit avec des dirigeants extrémistes du groupe terroriste Daech (ndlr : acronyme arabe de l’Etat islamique) ». A l’époque, les autorités marocaines et espagnoles avaient communiqué sur le démantèlement de cette cellule, Madrid signalant qu’elle était active dans la région de Tétouan, Fnideq (nord), Fès (centre) ainsi que dans l’enclave de Ceuta.
Rabat a annoncé de multiples opérations contre des « cellules terroristes » au cours des derniers mois, et le gouvernement marocain a récemment adopté un projet de loi visant à renforcer sa législation antiterroriste afin de lutter contre l’enrôlement de ressortissants par l’organisation EI. Plus de 2.000 jihadistes marocains – dont des binationaux – combattent actuellement en Syrie et en Irak, selon Rabat.
Le Maroc, qui dit craindre qu’ils profitent de cette expérience pour perpétrer des attentats à leur retour, a également annoncé un renforcement des mesures de sécurité, notamment en matière de contrôles aux frontières.
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