Le 29 octobre 2014, Madame Valérie Rhaba a eu la joie et le bonheur d’être informée par les autorités marocaines que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a été sensible à sa demande et au sort de ses deux fillettes.
Pour rappel, les deux fillettes, âgées de 02 et 04 ans avaient quitté la France avec leur père, un activiste jihadiste connu des services de police français et sous contrôle judiciaire, pour rejoindre le Maroc.
Suite à la vigilance des Services de Sécurité marocains, ce père de famille, résidant légal en France, a été arrêté le 15 octobre 2014 à l’Aéroport Mohammed V de Casablanca alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour la Turquie en compagnie de ses deux enfants pour rejoindre DAESH en Syrie.
Les deux fillettes sont alors confiées à leur grand-père paternel conformément à la loi en vigueur au Maroc, la mère n’étant pas présente et ne pouvant donc justifier de ses droits de garde.
Or, la suspension, en février 2014 à l’initiative marocaine, de la convention d’entraide judiciaire entre le Maroc et la France, consécutif à un dérapage protocolaire et diplomatique de certaines autorités françaises qui avaient révélé de graves dysfonctionnements à l’encontre de hauts responsables marocains, l’étude de ce dossier par la justice marocaine, seule compétente à trancher sur cette affaire, ne pouvait se faire.
Aussi, Madame Valérie Rhaba, face à cet inextricable dilemme, a adressé un appel au Souverain marocain dans lequel elle met en exergue le fragile état de santé de sa cadette handicapée nécessitant des soins réguliers et solliciter son attention bienveillante pour qu’elle puisse récupérer ses enfants et les ramener en France.
Réagissant à cet appel de détresse d’une maman, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, défenseur des droits de la famille et des enfants, a ordonné aux services diplomatiques et consulaires du Royaume du Maroc en France de prendre toutes les dispositions nécessaires pour faciliter l’accès à la justice marocaine à Madame Valérie Rhaba et lui permettre de faire prévaloir ses droits.
A noter que la décision relative à la garde des enfants relève, en effet, exclusivement de la justice marocaine.
Nul doute, que la justice marocaine accordera la garde des enfants à la maman car tous les critères objectifs sont remplis.
En conclusion, ce drame familiale aurait pu être évité si cet individu avait été intercepté au moment où il quittait le territoire français avec ses enfants.
Quoi qu’il en soit, cette nouvelle intervention de Sa Majesté le Roi Mohammed VI sur ce dossier, après celui des détenus français, prouve l’attachement du Royaume du Maroc aux valeurs humanistes universelles et son engagement séculaire à ne point tolérer que des individus, notamment des enfants, soient victimes de différends gouvernementaux.
Farid Mnebhi.