Des ressortissants africains suspectés d’avoir le virus Ebola ont été mis sous surveillance. La mobilisation des autorités est à son comble.
Un Congolais suspecté d’être infecté par le virus Ebola a déclenché l’état d’alerte, jeudi, à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca. Dès qu’il a franchi la zone équipée de radars thermiques, l’alarme automatique s’est déclenchée. Dans son édition du week-end, Al Akhbar rapporte que le ressortissant congolais a été isolé aussi vite que possible, de peur de contaminer d’autres passagers. Pris de panique, il a mis des gants et un casque, avant d’être évacué en ambulance vers un hôpital de la métropole. Cet incident a suscité une grande peur parmi le personnel de l’aéroport. Annass donne une autre version des faits, en relevant dans une brève, qu’il s’agit de deux citoyens congolais qui ont été mis en quarantaine, après une alerte à l’aéroport Mohammed V. « Les malades ont été admis à l’hôpital Moulay Youssef à Casablanca. Ils étaient en transit à l’aéroport et devaient voyager vers un autre pays », ajoute Annass.
Mesures anticipatives
Assabah rapporte de son côté qu’une Libérienne a été mise sous surveillance, jeudi, transportée dans un lit isolant, et sera soumise aux examens de rigueur pour savoir si elle est porteuse du virus, en reprenant les propos du ministre de la Santé, Houcine El Ouardi. L’alerte a été donnée par les caméras thermiques dont ont été équipés les aéroports marocains. Le ministre a affirmé également qu’une autre Libérienne, se dirigeant vers le Brésil, en transit à Casablanca, portait le virus, ce qui a poussé le ministère à vérifier si aucun des autres passagers n’a été contaminé. El Ouardi a indiqué que les avions en provenance des pays touchés sont soigneusement suivis et que les hôtesses et stewards ont reçu une formation pour détecter cette maladie.
Dans le même sillage, Akhbar Al Yaoum révèle que 700 personnes ont été empêchées de voyager des pays touchés par l’épidémie vers le Maroc. Selon Mohamed Moussif, chargé de la surveillance sanitaire des frontières, « la surveillance commence dans les aéroports des pays touchés par le virus, où la RAM a équipé les médecins d’appareils thermiques pour vérifier la santé des voyageurs embarquant à bord des avions en partance pour le Maroc ». Cette mesure a permis d’annuler le voyage de 700 personnes après avoir constaté que leur température était élevée. Même à bord des avions, ajoute la même source, le personnel naviguant surveille, et au moindre soupçon dispose de moyens pour mettre en quarantaine la personne malade. Une fois au Maroc, les passagers sont accueillis dans une zone isolée et sont soumis au scanner thermique. Les téléphones des passagers sont soigneusement relevés ainsi que leur destination (adresse). Mieux encore, les autorités leur donnent des portables afin qu’ils restent joignables, surtout que la période d’incubation du virus peut atteindre 21 jours. Le quotidien, citant le ministre de la Santé, indique que le Maroc suit entre 35 et 39 personnes quotidiennement en provenance du Libéria, de la Guinée et de la Sierra Leone.