Un kamikaze marocain provoque un vrai carnage parmis l’armée de Bachar Al Assad.

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Un Marocain de Daach, alias Abu Soheïb Al Maghribi, a tué 25 soldats syriens et fait plusieurs dizaines de blessés en précipitant sa voiture bourrée d’explosifs contre un barrage de l’armée de Bachar Al Assad.

C’est sans doute l’une des plus grosses pertes humaines encaissées par l’armée de Bachar Al Assad, depuis le déclenchement  du conflit syrien, le 15 mars 2011. Pas moins de 25 soldats ont été tués et plusieurs dizaines d’autres blessés dans une attaque à la voiture piégée perpétrée par le dénommé Abu Soheïb Al Maghribi, contre un barrage de l’armée syrienne, à Deïr Zor, rapporte Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce vendredi 31 octobre. Cette attaque, placée sous la supervision directe du haut commandement militaire de «l’Etat islamique», marque un nouveau virage sanguinaire dans la stratégie de l’organisation terroriste d’Abou Bakr Al Baghdadi, aujourd’hui en proie à une intense campagne de bombardements aériens menés par la Coalition anti-Daach. Elle aura été planifiée de manière à causer le plus grand nombre de morts et provoquer un terrifiant choc émotionnel. Le timing choisi n’est donc pas fortuit, pas plus d’ailleurs que l’identité de l’agent exécutant qui, comme son nom de guerre l’indique, Al Maghribi, est Marocain.

L’information, dont Akhbar Al Yaoum a eu la primeur, est illustrée d’une photo montrant le kamikaze donner à son frère aîné une dernière accolade avant de prendre son véhicule, un hammer chargé de plus d’une tonne d’explosifs, et se lancer contre un barrage de l’armée syrienne, dressée à l’entrée de la wilaya dite «Al Khayr», à Deïr Ezzor. Ce Marocain, environ trente ans, souffrait de troubles autistes et se serait volontiers proposé pour exécuter un attentat-suicide juste après le lancement des bombardements aériens par la Coalition anti-Daach, révèle Akhbar Al Yaoum, en soulignant que le prétendu «Etat islamique» d’Al Baghdadi compte beaucoup sur les jihadistes marocains pour mettre à exécution sa nouvelle stratégie sanguinaire.

Les Marocains de Daach aux commandes
Le rôle des Marocains combattant pour le compte de Daach est d’autant plus important qu’ils occupent des postes à responsabilités particulières, à l’instar de l’émir Mehdi Khallou, qui prend les rênes de la phalange dite Harakat Cham Al Islam, fondée par l’ex-détenu marocain de Guantanamo Brahim Benchekroun, abattu le 2 avril 2014, comme l’a révélé Le360, par l’armée syrienne. Le successeur, un militaire et ex-détenu islamiste, a donné depuis une tournure encore plus dangereuse à ce groupement en concentrant ses efforts sur la qualification de ses compatriotes sur le plan militaire. Une qualification qui, combinée à cette inégalable ténacité au combat, n’a pas échappé au haut commandement de Daach, lequel consacre le gros des postes clefs de son «Etat» aux jihadistes marocains : Abdelkrim Lahlioui (émir des frontières); Hassan Baali (émir d’un atelier de confection d’explosifs à Alep); Ilyass El Mejjati (fils de l’ex-opérationnel d’Al-Qaïda Karim Mejjati), membre de la  commission médiatique de la wilaya d’Erreqa, également secrétaire de l’adjoint du wali de la capitale; Khalid Tajri (juge légitime); Salaheddine El Adraoui (émir de la commission financière dite «Al Idara»); Abdelaziz El Mahdali (ex-émir militaire à la région d’Alep, décédé en mars 2014, dans une opération militaire)…

Le palmarès de l’horreur !  
L’attentat-suicide perpétré par Abou Soheïb Al Maghribi met en évidence cet engouement particulier remarqué chez les Marocains enrégimentés au sein de «l’Etat islamique» pour les opérations kamikazes. On se souvient bien de cette vidéo virale postée sur les réseaux sociaux et montrant un certain Mohammed Hamdouch aux côtés de têtes décapitées de soldats syriens, avec en «prime» cette macabre offre faite à son épouse hispano-marocaine Assia Ahmed Mohamed: une ceinture explosive en guise de dot! Un marqueur psychologique de la barbarie qui gagne de plus en plus ces Marocains dévoyés et qui commencent à donner bien des soucis de ce côté-ci. Ces jihadistes ne font d’ailleurs plus aucun mystère de leur volonté de regagner clandestinement le royaume pour y exécuter des opérations kamikazes. Une menace que les services prennent avec tant de sérieux qu’ils envisagent désormais de porter leur combat hors des frontières.

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