Les oliviers interdits par le maire d’Oujda dans « sa » ville

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Omar Hijra a fait passer un arrêté municipal qui impose aux habitants de les arracher d’ici à la fin de l’année, en raison « des risques d’allergie liés à leur pollen ».

Le maire d’Oujda, Omar Hijra, est pharmacien de profession, et s’intéresse visiblement beaucoup à la santé de ses concitoyens… Un arrêté municipal qui a fait les gros titres de la presse locale ordonne en effet l’extraction des milliers d’oliviers plantés dans le périmètre de cette ville de quelque 500.000 habitants, qu’ils soient sur les trottoirs, autour des maisons ou dans les jardins publics.

A la période de la floraison, au printemps, le pollen de l’olivier « est l’une des principales causes d’allergie respiratoire saisonnière », explique Omar Hijra au site Media 24. Or les oliviers représentent « 90% des arbres plantés ces dernières années dans certains quartiers », a-t-il précisé.

Le maire a ajouté que le conseil municipal de la ville avait décidé dès 2012 de faire déraciner les milliers d’oliviers qui ont été plantés par ses habitants. Une décision motivée par une étude du bureau municipal d’hygiène (BMH) et qui n’a pas été appliquée. Le maire a donc décidé d’imposer le remplacement des oliviers par des arbres « d’alignement » (palmiers, tilleuls…).

Les oliviers déplantés doivent en principe être replantés hors des limites de la ville (!) par leurs propriétaires, ou vendus.

Si les oliviers n’ont pas été arrachés au 31 décembre, l’agence urbaine s’en chargera au frais des propriétaires, a-t-il encore prévenu, tout en reconnaissant que l’opération pourrait prendre jusqu’à cinq ans en raison des milliers d’arbres concernés.

Mieux, les personnes concernées devront acheter un nouvel arbre remplaçant leur olivier, ce qui devrait leur coûter 600DH par arbre! Omar Hjira se justifie en assurant que la municipalité n’a pas les moyens de consacrer “un budget colossal“ pour acquérir des arbres s’intégrant mieux dans le paysage urbain.

Le maire d’Oujda a précisé que l’arrêté municipal était approuvé par une large partie des habitants et du conseil municipal. Mais on peut douter de leur « approbation » au moment où il faudra payer pour faire arracher leur(s) arbre(s) et en planter un nouveau…

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