Une manifestation pour Gaza interdite par le pouvoir algérien

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slide_359493_4008632_free-890x395L’écœurement a pris le dessus sur la colère et l’indignation pour ces milliers d’Algériens venus manifester pour témoigner leur solidarité aux Palestiniens de Gaza, bombardés nuit et jour par une aviation sioniste grassement financée par les firmes d’armements américains, pièces maîtresses du complexe militaro-industriel.

Réunis à la place du 1 mai à Alger, ils étaient plusieurs milliers de manifestants à voir débarquer les camions de police et de gendarmerie pour les empêcher de progresser. La tension était à son comble lorsque les résidents des quartiers défavorisés De Belouizdad et ailleurs, réputés pour être coriaces, se sont acheminés vers la place soutenir les manifestants.

Bravant l’interdiction, une centaine de citoyens sont tout de même parvenus à échapper au quadrillage de la zone pour marcher symboliquement vers la place des Martyrs où le cortège devait initialement se disperser. L’agence de presse officielle (APS) a passé sous silence l’interdiction de la manifestation, préférant parler d’un « rassemblement » en faveur de la Palestine.

Le coran à la main, certains marchaient autant pour montrer leur aversion des tueries en Palestine que pour signifier leur dégout des dictatures arabes et en particulier de ce « système algérien » jugé et condamné « apostat », qui spolie un pays libéré par le sang, qui s’en sort quasi-indemne de la « tragédie nationale » des années 1990.

Au Maroc , pays voisin, Etat non moins autoritaire, les conseillers du pouvoir en place ont bien compris l’utilité des manifestations pro-palestiniennes, véritables soupape de sécurité où la colère du peuple est catalysée contre l’injustice sioniste à défaut d’être contre celle qu’il subit dans son quotidien.

En interdisant cette manifestation, le pouvoir algérien a voulu démontrer que son autorité, légitimée par une justice aux ordres, s’exerce d’une main de fer sur l’ensemble du territoire et plus particulièrement sur Alger, centre névralgique du « système ».

Les manifestations y sont interdites depuis plus d’une décennie car elles représentent à chaque fois un risque de voir les manifestants scander des slogans hostiles au pouvoir lorsqu’ils ne sont pas suivis d’émeutes et d’affrontements dans cette poudrière du Maghreb qu’est l’Algérie.

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