La cour d’appel de Tanger examine une affaire assez inédite. Elle poursuit plusieurs personnes, dont un ancien juge reconverti en avocat pour escroquerie et abus de confiance.
Une affaire inédite fait la Une d’Al Massae de ce lundi 23 juin. Le quotidien affirme que plusieurs personnes sont actuellement poursuivies par la justice, à Tanger, pour avoir réussi à soutirer, de manière illégale, une fortune à l’Etat. A l’origine, les prévenus, dont un ancien juge qui s’est converti en avocat, falsifiaient des titres fonciers. Ils demandaient à être indemnisés pour l’expropriation, pour utilité publique, d’immenses terrains situés au centre de la ville d’Asilah. Leur principal coup aura été de demander réparation pour l’expropriation d’une superficie avoisinant 59 hectares situés dans un point stratégique de cette ville balnéaire et qui auraient appartenu à la fille de Moulay Ahmed Raissouni, le gouverneur, au 18ème siècle, des tribus Jbala. Une fois établis les faux certificats de propriété, et avec l’aide de certains responsables notamment au sein de l’administration de la conservation foncière, les présumés escrocs utilisaient des prête-noms pour déposer des plaintes devant les tribunaux avant d’être grassement indemnisés, rapporte Al Massae.
Dans un premier temps, le tribunal de première instance a prononcé un verdict invalidant les indemnités octroyées. L’ouverture d’une enquête a permis de découvrir un véritable réseau organisé. L’un de ses principaux chefs, juge qui a décidé de porter la robe noire, a été appréhendé. Il est actuellement écroué à la prison de Casablanca en attendant le début d’un procès qui risque encore de défrayer la chronique. La cour d’appel de Tanger, qui se penche sur cette affaire, demande la restitution des indemnités indument perçues et les poursuit pour faux, usage de faux et abus de confiance.
sources:le360