Nonobstant la victoire diplomatique du Maroc au sein du Conseil de Sécurité après la reconduction du mandat de la MINURSO sans extension aucune de ses prérogatives, il est un point qui est passé presque inaperçu dans la résolution nr 2152, votée à l’unanimité le 29 avril 2014, et qui a toute son importance dans la recherche d’une solution politique juste et équitable à ce conflit artificiel.
En effet, il est clairement stipulé dans cette résolution que l’Algérie doit autoriser l’enregistrement des séquestrés des camps de la honte de Tindouf et mettre un terme à la situation humaine et humanitaire dégradantes qui prévaut dans ces mouroirs.
L’Algérie est, en effet, le seul pays au monde à interdire le recensement d’une population réfugiée et ce, pour des raisons qui sont tellement évidentes : elles sont bassement mercantiles et au seul profit des pontes algéro-polisariens. C’est pourquoi, dans les camps des séquestrés de Tindouf, les réfugiés sahraouis ne représentent qu’une minorité face aux ressortissants maliens, guinéeens, tchadiens, nigériens, mauritaniens, libyens et algériens. Ces derniers ont même participé au vote lors du scrutin présidentiel algérien avec les urnes installées dans les camps de Tindouf. Un recensement des sahraouis marocains tuerait la poule aux œufs d’or et mettrait à nu l’arnaque algérienne.
C’est pourquoi, le Conseil de Sécurité de l’ONU a tenu par cette même résolution à lancer un ferme avertissement à l’Algérie en lui rappelant que seule la solution politique, telle que proposée par le Royaume du Maroc, de ce différend artificiel serait à même de consolider la stabilité et la sécurité dans la zone sahélo-saharienne. AQMI ne vient-il pas de revendiquer ce 1er mai 2014 l’attentat du 19 avril 2014 qui a fait plus d’une trentaine de soldats tués ou blessés dans une localité Kabyle proche d’Alger ?
Il est indéniable que le Maroc a toujours opté pour une solution politique mutuellement acceptable et cette nouvelle résolution confirme le cadre juridique du processus politique et se projette dans l’avenir
Nul ne peut contester que l’unique solution à ce conflit, créé de toute pièce par les dirigeants algériens, est l’autonomie dans le cadre d’une régionalisation avancée car elle a l’avantage de sauvegarder le caractère intrinsèque des provinces sahariennes et ses traditions mais garantit également la prise de décision autonome sur les dossiers économiques et culturelles tout en restant membres à part entière d’un pays aux ressources multiples qu’est le Maroc.
Aussi face à cette nouvelle donne, il serait de bon aloi que le Secrétaire Général de l’ONU et son secrétariat fassent preuve de professionnalisme et d’impartialité sur ce dossier du Sahara marocain pour ne pas saboter les initiatives de solution à ce conflit régional dans lequel l’Algérie est fortement impliquée et de s’éloigner des positions dangereuses et aventuristes des dirigeants algéro-polisariens. La résolution du Conseil de Sécurité a été on ne peut plus claire sur ce sujet.
Quant aux dirigeants algériens, ils sont instamment invités à prendre rendez-vous avec un ophtalmologiste à Paris, Genève ou ailleurs pour qu’ils puissent se rendre compte de visu que les Droits de l’Homme sont totalement bafoués dans leur pays. Une Algérie dirigée par un handicapé muet et des malvoyants. Une invitation qui vaut également pour certains dirigeants et élus de certains pays ainsi qu’associations et ONG’s qui travestissent la vérité pour quelques dollars.
Enfin, la communauté internationale et les sahraouis embastillés à Tindouf attendent avec impatience une mission onusienne dans ces mourroirs et l’organisation d’un recensement.
L’équité voudrait que cette même mission onusienne fasse un petit détour chez les Kabyles, les Mozabites et les Chaouis pour s’enquérir, entre autres, du respect des Droits Humains dans ces régions algériennes. Elle en sera amèrement surprise.
Au Maroc, cette mission a été libre de circuler là où bon lui semblait et de prendre attache avec qui elle le souhaitait et ce, sans aucune entrave des autorités marocaines. D’autres missions onusiennes sont attendues au Maroc pour constater ses avancées notables et indiscutables en matière des Droits de l’Homme.
Au Secrétaire Général de l’ONU et à son secrétariat de nous faire, ne serait-ce qu’une fois sur ce dossier, la démonstration de leur professionnalisme et de leur équité et de rappeler à l’ordre les responsables algériens. Des milliers de saharaouis marocains séquestrés à Tindouf leur en seront éternellement reconnaissant ainsi que des millions de Kabyles, Chaouis, Mozabites et Touaregs.
Avec l’adoption à l’unanimité de cette résolution, le Conseil de Sécurité de l’ONU vient de placer les dirigeants algériens face à leurs obligations internationales et de siffler la fin de la récréation aux minots d’Al Mouradia et du DRS qui aggravent l’état de délabrement de l’Algérie sur les plans politique, économique, social, culturel, médico-sanitaire et de l’enseignement.
Farid Mnebhi.