La route tue encore, et c’est encore et toujours la faute aux conducteurs

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C’est un communiqué de la Direction générale de la Police nationale qui le dit : dans la semaine de 21 au 27 avril, 14 personnes sont décédées sur les routes marocaines, dans 919 accidents, en plus de 1.168 blessés, dont 71 grièvement atteintes.

La police tire toujours son épingle du jeu, faisant endosser la responsabilité de l’hécatombe aux conducteurs et usagers de la route : vitesse, défaut d’attention des piétons et des conducteurs, non-respect des priorités, des feux de signalisation et des stops, roulage à contresens, ivresse…

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A lire le communiqué de la DGSN, les agents ont bien fait leur métier. Qu’on en juge : 39.368 PV dressés, dont 183189 soumis aux parquets du royaume, retraits de 21.179 permis de conduire… et 7.504.100 DH de recettes. Ça rapporte à l’Etat, la mauvaise conduite des gens.

Le communiqué ne pipe pourtant pas mot des agents qui regardent ailleurs quand l’infraction est commise par une grosse voiture et/ou un véhicule immatriculé à rabat, ou quand les documents remis aux agents ne comportent pas que ceux se rapportant au véhicule, ou encore quand les téléphones s’activent pour sauver tel ou tel individu ayant des relations…

Bref, pour être clair, les responsabilités de l’hécatombe incombe bien évidemment aux conducteurs indisciplinés et négligents, mais aussi à la police et à la gendarmerie, et plus précisément à ceux de leurs éléments corrompus, à la mauvaise tenue de la signalisation verticale ou horizontale, quand elle existe, à l’inadéquation du Code de la toute avec la réalité socio-culturelle marocaine, à l’état des routes (il n’y a pas que des autoroutes au Maroc) et à l’impunité dont bénéficient certains, plusieurs, et même de très nombreux privilégiés.

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