La première « euro-manifestation » de l’année a rassemblé « plus de 52.000 personnes de 21 pays », s’est réjoui la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), co-organisatrice de cette manifestation qui a paralysé la ville de Bruxelles ce vendredi.
Le cortège a parcouru les boulevards de la capitale belge pour se rendre jusqu’au quartier abritant les institutions européennes, interpellées à moins de deux mois du scrutin européen.
Si la plupart des participants, qui venaient également de France, de Pologne, du Danemark, d’Espagne ou de Grèce, ont manifesté dans le calme, scandant des slogans et lançant des pétards, quelques affrontements ont cependant eu lieu entre la police et des dockers d’Anvers et de Gand.
Les manifestants ont réclamé une Europe plus sociale: “Mesures d’austérité = pauvreté durable”, “People, not profit”, pouvait-on entre autres lire sur les pancartes brandies dans le cortège.
Notre message est simple mais c’est un message que les responsables européens ne veulent pas entendre. Notre message est que leurs politiques en réponse à la crise financière ne suffisent pas et ont en réalité aggravé la crise sociale et économique. Notre message est que l’austérité ne fonctionne pas
Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES
Les syndicats réclament l’instauration d’un salaire minimum européen, un financement correct des services publics, une sécurité sociale renforcée et une fiscalité plus juste, mais aussi un plan d’investissement massif pour revitaliser l’économie.
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Plus de 26 millions d’Européens sont sans emploi. Il y a 10 millions de chômeurs de plus qu’en 2008.
7,5 millions de jeunes en Europe ne travaillent pas, ne suivent pas d’études ou de formation.
“Un Smic (salaire minimum) européen à 1.500 euros, c’est une mesure essentielle pour relancer l’économie en Europe”, a estimé Djamel, un travailleur de la métallurgie venu du nord de la France.