Pompier sauvé par des adolescents à Libourne

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Lundi soir, Sofiane collégien libournais de 15 ans, a vraisemblablement sauvé la vie d’un pompier volontaire de 36 ans, frappé au cœur avec un tournevis. Il témoigne

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Sofiane, 15 ans, a très certainement sauvé la vie du pompier volontaire de 36 ans, frappé au coeur avec un tournevis par un agresseur, pour une banale histoire d’accident de la route, à Libourne lundi soir.

Il revenait d’une partie de football avec quatre copains. L’un a eu le réflexe de filmer la scène, un autre a appelé les gendarmes. Malek et Sofiane, eux, se sont précipités au chevet du pompier : le premier a enlevé son tee-shirt, le second l’a utilisé pour faire un point de compression sur la plaie et ainsi lui sauver la vie.


« Je suis resté avec lui jusqu’à l’arrivée des pompiers, en essayant de comprimer la plaie, raconte-t-il. Lorsqu’il s’est évanoui, j’ai tenté de le réveiller. Cela a dû durer une bonne demi-heure. »

Fan de BMX, l’adolescent scolarisé au collège Marguerite Duras à Libourne, a fait de la natation, apprenant quelques gestes de secourisme, comme le massage cardiaque ou le bouche à bouche. Sur le coup, il a su ce qu’il fallait faire : « Je me suis rappelé ce qui se faisait dans les films et puis, cela m’a paru logique. »

« Sur le coup, cela m’a paru normal, il y avait de l’adrénaline, reprend-il, mais j’étais concentré sur la personne, c’est tout ce qui m’importait. »

L’aîné de quatre frères et soeurs, habite la cité Peyronneaud, un secteur qualifié de sensible, couvert par la Zone de sécurité prioritaire (ZSP), à Libourne. Alors que les médias le sollicitent depuis ce jeudi matin, il espère que son geste héroïque aura également un impact plus général : « J’ai peut-être donné une bonne image de la cité. Nous ne sommes pas des gens violents. De par ma religion, mon éducation, j’ai appris qu’il fallait aider son prochain. Je ne pouvais pas le laisser agoniser sur le trottoir, je n’allais pas le laisser en plan. »

Maintenant, Sofiane espère un jour pouvoir aller le rencontrer à l’hôpital. « Dès qu’il ira mieux, cela me ferait plaisir. »

Source:sudouest.fr

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