Les maladies infectieuses transmises à l’homme par l’intermédiaire des insectes continuent de faire des victimes. Malgré l’éradication du paludisme, les cas de contamination par le parasite leishmaniae restent très fréquents.
Lundi 7 avril, on célébrait la Journée mondiale de la santé. C’était l’occasion pour le ministre de la Santé, le professeur Houcine El Ouardi, de faire le point sur la situation épidémiologique des maladies transmises à l’homme par les insectes, lors d’une conférence organisée à Rabat. Les quotidiens à paraître, mardi, reviennent sur ces maladies, à savoir la bilharziose, le paludisme (malaria) et la leishmaniose, et leur prévalence au Maroc et dans le monde, selon les chiffres révélés par le ministre de la Santé. Commençons avec Bayane Al Yaoum (porte-parole du parti d’El Ouardi) qui rapporte que, sur un milliard de contaminations par maladies transmissibles par les insectes, un million de cas mortels est enregistré chaque année de par le monde. Le paludisme à lui seul tue en effet 600.000 personnes à l’échelle mondiale, dont la majorité sont des enfants de moins de 5 ans. Ceci alors que 1,3 million cas de leishmaniose est diagnostiqué chaque année de par le monde. La dengue, dont la prévalence est devenue alarmante, menace 40% de la population mondiale.
Assabah, pour sa part, écrit que le ministre de la Santé à tiré la sonnette d’alarme concernant la situation épidémiologique des maladies transmises par les insectes. Si le Maroc a éradiqué le paludisme en 2004, il reste très exposé au risque du paludisme importé. Le journal affirme ainsi que, pour l’année 2013, El Ouardi a révélé des chiffres alarmants concernant la leishmaniose qui sévit dans plusieurs régions du Maroc avec 2.600 cas, dont 2.500 de leishmaniose cutanée et 314 cas de contamination par le paludisme. Al Massae, de son côté, signale que le ministre de la Santé a souligné que le Maroc était menacé par la prolifération de ce genre de maladies. Ce qui ne l’a pas empêché de louer la stratégie sectorielle de son département, notamment en matière de prévention et de lutte contre ces maladies infectieuses.
Des maladies et des vecteurs
En règle générale, l’hygiène est un maillon fort dans la prévention et la lutte contre la maladie. Hygiène du corps et salubrité de l’environnement sont nécessaires pour une bonne santé. Malheureusement, l’absence de certaines infrastructures indispensables comme l’assainissement qui manque d’une manière flagrante dans nos bidonvilles et dans certains quartiers anarchiques de nos villes, les dépotoirs à ciel ouvert, les marécages qui se forment chaque hiver, constituent une véritable menace pour la santé publique. D’où la nécessité d’une approche multi-sectorielle pour lutter contre la prolifération de ces maladies dangereuses.