Le Maroc penche vers le nucléaire pour dessaler l’eau de mer ?

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Rabat – Le Maroc est menacé de ‘Stress Hydrique’ dans un proche avenir. En mars dernier, la ministre déléguée chargée de l’Eau, Charafat Afilal, disait que le royaume risquait la soif en 2030, si aucunes mesures n’était prise entre temps. L’option de dessalement massif de l’eau de mer par la voie nucléaire, redeviendrait, par conséquence, plus qu’un créneau de développement technologique, une mesure vitale de grande nécessité.

Le ministre marocain de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, Abdelkader Amara, a lancé, vendredi, une première réunion avec les membres du Comité de réflexion sur l’électronucléaire et le dessalement de l’eau de mer par la voie nucléaire (CRED).

L’objectif de cette réunion, rapporte la MAP, citant un communiqué du ministère,  était de re-dynamiser l’action de ce comité, de relancer ses travaux et surtout de l’inscrire dans les nouvelles perspectives liées à la priorité du Maroc de diversifier son mix énergétique à toutes les sources afin de réduire sa dépendance vis-à-vis de l’étranger.

« L’énergie, pour le Maroc, représente un souci majeur face auquel le mix énergétique le plus optimisé et le plus pragmatique s’impose », a estimé le ministre Amara, soulignant que les impératifs de développement suscitent des besoins croissants auxquels le Maroc doit répondre selon une approche réaliste mais innovante.

Stress Hydrique

En mars dernier, la ministre chargée de l’eau, Charafat Afilal, avait alerté que la demande en eau au Maroc atteindra 16,7 milliards de m3 en 2030 contre 13,7 milliards actuellement, ce qui pose un vrai défi en matière de mobilisation et de préservation des ressources hydriques.

Charafat Afilal avait évoqué entre autres solutions explorables par le Maroc, pour pallier à ses manques futurs en eau, la réalisation d’unités de dessalement des eaux d’une capacité de 400 millions de m3 par an.

Les encouragements de l’AIEA

Selon l’agence internationale d’énergie atomique (AIEA), l’option nucléaire pour dessaler l’eau de mer reste de loin la plus économique.

Dans un article rédigée par Jurgen Kupits et publié sur le site de l’AIEA, il est indiqué que l’agence internationale a effectué une étude sur les possibilités d’utilisation de l’énergie nucléaire pour dessaler l’eau de mer dans les pays du Maghreb.

Selon les résultats résumés de cette étude, l’AIEA propose au pays maghrébins, de favoriser l’implantation de centrales nucléaires de moyens volumes, qui seraient facilement intégrables aux réseaux électriques locaux. Selon elle, les couts de production, se situeraient théoriquement entre 0.7 et 1 dollars par m3 d’eau douce produite, soit les plus bas, comparés aux autres carburants énergétiques et vu les besoins massifs en eau dans les 4 pays du Maghreb, capables d’acquérir ces technologies, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Libye.

Une illustration interactive sur les processus de dessalement d’eau de mer / source : prezi.com

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