Des personnalités marocaines auraient été victimes d’un scandale sexuel, après s’être fait piéger dans des chats hot où leurs interlocuteurs les ont filmés à leur insu. Les vidéos compromettantes ont ensuite servi à les faire chanter.
La brigade criminelle de Kénitra a présenté, devant le parquet du tribunal de première instance, trois étudiants de l’Institut supérieur de technologie appliquée de Oued Zem, révèle Assabah dans son édition à paraître ce lundi 28 avril. Le motif ? Chantage et menace de publication sur internet de photographies à caractère pornographique. En effet, après l’enquête préliminaire qui a duré 72 heures, les trois prévenus ont avoué avoir pris des photos et vidéos de quelque 63 personnes issues de différents pays du Golf, de Grande Bretagne, mais également du Maroc où les accusés ont piégé des personnalités, notamment des sportifs renommés.
Le quotidien révèle que, d’après ses sources, de grands noms du football national, un ex-sélectionneur de l’équipe nationale, des prédicateurs de la chaîne religieuse Iqraa, un journaliste de la chaîne BBC, et plusieurs hommes d’affaires des pays du Golf figureraient dans la liste des personnes filmées dans des situations embarrassantes. Le mode opératoire des accusés? Ils allaient minutieusement choisir leurs victimes sur la Toile, notamment sur des tchats hot où ils se faisaient passer pour de jeunes filles sexy. Ils poussaient ensuite leurs proies à se dénuder et en profitaient pour les filmer. Puis le rideau tombait pour laisser place au chantage: un chantage orchestré par les trois compères qui tentaient de monnayer grassement les vidéos compromettantes, demandant en effet, en échange, des sommes astronomiques.
Suite au dépôt d’une multitude de plaintes auprès de plusieurs tribunaux du royaume, la police a ouvert une enquête et a fini par remonter jusqu’aux trois étudiants de Oued Zem. Toutefois, nous apprend Assabah, ce dossier ne manque pas de causer quelques soucis à la justice. En effet, la défense exige la présence des victimes qui ne répondront probablement pas à cette requête, au vu du caractère pour le moins embarrassant d’une affaire qui risque de porter préjudice à leur réputation. Manifestement, les adultes non plus ne sont pas au fait des dangers de l’internet!