Des milliers de personnes ont manifesté dimanche à Casablanca, au Maroc, à l’appel de syndicats. Ces derniers entendaient ainsi « mettre la pression » en matière sociale sur le gouvernement avec qui le dialogue s’avère difficile, selon la presse locale.
Au moins 8000 personnes ont participé à cette « Marche nationale de protestation et de défense du pouvoir d’achat, de la dignité, de la liberté et de la justice sociales ». Les organisateurs ont avancé le chiffre de 15’000 manifestants.
Trois des principaux syndicats du royaume avaient appelé à la constitution d’un « front uni » afin d’effectuer une démonstration de force, malgré l’appel de dernière minute du chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, à la tenue d’un « dialogue social » le 15 avril.
Avant le début de la marche, des orateurs ont fustigé M. Benkirane, lui reprochant des « pseudo-réformes ». Ils ont critiqué notamment celle de la caisse de compensation.
Prix de l’essence libéralisé
Le gouvernement emmené par les islamistes du Parti justice et développement (PJD) a entrepris de réduire le coût de cette caisse qui subventionne à grand frais des produits de première nécessité (jusqu’à 6 milliards de francs en 2012). En début d’année, il a totalement libéralisé le prix de l’essence et partiellement celui du diesel.
Pour les syndicats, l’appel de M. Benkirane à un dialogue mi-avril, ressemble à une convocation plus qu’à une invitation. « Nous ne sommes pas des annexes gouvernementales », a clamé Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT). Les syndicats décideront de leur participation après la marche, a-t-il dit.
afp
[wzslider autoplay= »true » interval= »2000″]