TANGER BAT DES RECORDS DE CRIMINALITÉ (+VIDÉO)

Cette année 2014 s’annonce comme celle de tous les records en matière de criminalité dans la capitale du détroit et les services de sécurité de Tanger semblent dépassés par les événements en matière de préservation de l’ordre public et de la sécurité physique des citoyens et des biens de la communauté.

A l’heure où tous les fils de l’affaire du braquage avec armes à feu d’un fourgon bancaire n’ont pas encore été dénoués un mois après les faits et alors que les auteurs de cet acte réussi n’ont toujours pas été ni identifiés ni arrêtés malgré un déploiement spectaculaire des agents de sécurité venus de toutes les régions du Maroc pour prêter main forte, la ville continue à vivre des événements inédits qui ont plongé ses habitants dans la frayeur et l’affolement pour se demander comment sera enrayé la spirale de violence.

Le plus gros point noir de la ville s’appelle Beni Makada, un quartier qui s’apparente à une cité interdite, un no mans land connu pour être un repaire des trafiquants de drogues dures et où il ne fait guère bon de s’aventurer et qui est considéré comme l’un des lieux les plus dangereux du pays. Les policiers de cet arrondissement viennent d’en faire les frais puisque lors d’une descente ce week-end, ils ont été encerclés par des bandes armées de sabres et d’épées et vu leur fourgon renversé et n’ont du leur secours qu’après avoir fait usage de leurs pistolets pour tenir des malfrats à distance. Une semaine plus tôt, c’est un commissariat qui a été attaqué par un groupe d’individus dangereux pour libérer des dealers arrêtés, une opération rarissime pour être signalée comme indice de cette aggravation de la situation sécuritaire, sans commune mesure avec d’autres villes touchées par les déferlements de violence. Situation intenable avec l’utilisation d’armes à feu par des membres des mafias internationales qui ont chois la ville comme lieu de règlements de compte dans les affaires courantes de trafic de drogue dans ce carrefour du commerce illicite. Des stupéfiants. Des stupéfiants qui d’après une étude récente font que les femmes de cette ville occupent la première place du classement des consommatrices de drogue du pays, notamment de drogues dures dont la vente a explosé ces dernières années à Tanger.

Cette ville qui affiche de grandes ambitions en matière d’investissements étrangers et de réhabilitation urbanistique pour devenir une grande métropole se doit de se doter de gros moyens pour éradiquer, grâce à une stratégie intégrée, ce mal naissant à la racine avant de devenir définitivement ingérable en matière de sécurité.