La communauté des étudiants des écoles privées de Rabat et ceux de l’enseignement public sont traumatisés et effrayés par cette nouvelle de la contamination de cinq d’entre eux, inscrits dans le même institut supérieur mais pire encore, dans la même classe.
Il s’agit de trois garçons et deux filles, âgés entre 22 et 24 ans qui se connaissent depuis longtemps pour partager des relations qui dépassent le cadre de la camaraderie. Les tenants et aboutissants de cette affaire tenus secrets par les protagonistes depuis l’année dernière ont fini par s’ébruiter pour arriver aux parents et aux administrateurs de l’établissement sans qu’aucune décision ne soit prise pour l’instant. Les étudiants des autres classes de cet établissement qui à leur tour ont eu vent de ce qui se passait dans les murs de leur école ont vite changé de comportement vis à vis de ceux qu’ils jugent comme des pestiférés en les évitant au maximum dans les espaces communs encouragés en cela par un climat de psychose.
La contamination au virus du VIH, serait due au fait que les 5 victimes se fréquentaient assidûment et formaient des couples qui se formaient et rompaient sans savoir que l’un ou l’une des membres du groupe avaient infectés tous les autres sans le savoir après avoir eu des relations sexuelles avec une personne étrangère à la bande d’amis qui ne se séparaient plus depuis trois années sauf en période de vacances. Depuis, ils partagent leur temps entre les soins et une scolarité très perturbée et ne s’adressent plus la parole, leurs parents leur ayant interdit d’avoir tout contact. Des parents atterrés par ce qui est arrivé à leurs jeune enfants et qui n’ont pas assez de mots de reconnaissance pour les responsables de l’institut de leurs enfants qui n’ont pris aucune mesure d’exclusion de l’établissement des élèves malades. De même qu’ils n’ont pas pris la décision de faire passer des tests de dépistage aux autres élèves de l’école comme la loi les y autorise.
Inutile de préciser que ce drame a fait le tour des écoles privées de la capitale et qu’une chaîne de solidarité est en voie d’être créée sur les réseaux sociaux pour qu’il ne se reproduise plus et que les victimes de cette épidémie ne soient pas livrés à eux-même ou bannis de la communauté estudiantine afin qu’ils puissent continuer à mener une vie normale d’étudiants, enfin de dire les choses ainsi.
Ces étudiants qui font preuve de solidarité comptent également mener une campagne de sensibilisation contre les relations non protégées à travers les écoles pour qu’une telle mésaventure n’ait pas à se renouveler dans un milieu pourtant où l’on est censé être informé des dangers des relations sexuelles débridées et surtout sans protection.