Kiosque360. Le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, a été soumis à un contrôle minutieux à l’aéroport Charles de Gaulle.
Alors qu’il était en partance de l’aéroport Charles de Gaulle pour le Maroc, le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, a été soumis à une fouille minutieuse. Ce contrôle est jugé excessif notamment par le fait qu’il coïncide dans un contexte marqué par la froideur des relations maroco-françaises. La presse de ce vendredi 28 mars en fait ses choux gras. Assabah indique que « la police française a humilié le responsable marocain, violant les us et usages diplomatiques en soumettant Mezouar à un contrôle humiliant ».
A en croire le quotidien, « la police s’est comportée sans élégance avec le ministre qui, se pliant aux injonctions, a ôté sa veste, sa ceinture, ses chaussures et chaussettes ». Toujours selon Assabah, « Mezouar a pourtant présenté son passeport diplomatique et décliné oralement, avant le contrôle, son identité de ministre des Affaires étrangères venant des Pays-Bas où il a participé à une conférence sur la sécurité nucléaire ». « La délégation accompagnant le ministre a été surprise par ce contrôle sans précédent. Le titre de ministre des Affaires étrangères d’un pays ami n’a pas servi à Mezouar, la convention de Vienne de 1961 n’ayant pas été respectée », déplore Assabah. Annass abonde dans le même sens en affirmant que « Salaheddine Mezouar s’est vu refuser l’accès à la salle d’honneur et signifier que les autorités aéroportuaires devraient être informées une heure avant l’arrivée du VIP pour ouvrir la salle réservée aux personnalités ».
En temps normal, ce contrôle serait peut-être passé inaperçu. Mais crispation dans les relations bilatérales oblige, ce contrôle est venu sans le vouloir rappeler que le Maroc et la France sont en brouille. A la décharge des contrôleurs, ces derniers n’ont pas été avisés de l’arrivée du ministre dans une zone de transit où tout le monde passe et où tous les portiques sont installés. Reste à savoir s’il y avait courtoisie ou pas de la part des contrôleurs.