Les gardes du corps du roi Mohammed VI qui commettent des «fautes professionnelles» lors de déplacements au Maroc ou à l’étranger sont, immédiatement, sanctionnés par des «stages de formations». Cinq d’entre eux viennent de subir ce sort. La tournée africaine s’est terminée, pour eux, en Côte d’Ivoire.
Le roi Mohammed VI a décidé de punir des membres de sa sécurité personnelle qui l’accompagnaient lors de sa tournée dans des pays africains. Cinq d’entre eux se trouvent, actuellement dans les locaux de l’Académie de police de Kenitra pour suivre, de nouveau un «stage de formation» de quelques semaines, indique aujourd’hui le quotidien Assabah.
Cette formule consacrée ne fait que désigner une véritable sanction. Il s’agit d’une mesure disciplinaire assez courante qui est destinée à réprimander les «fautes professionnelles» commises par les agents de police et des forces auxiliaires, relevant du ministère de l’Intérieur. Elle est également utilisée chez les militaires et même pour les agents de la délégation des prisons. La même source souligne qu’un avion a transporté les cinq gardes du corps en provenance de Côte d’Ivoire vers Kenitra.
Le chef de la sécurité royale est-il parmi eux?
Bien avant la publication de cette information, l’absence de Aziz Jaïdi, le chef des gardes du corps du roi Mohammed VI, une figure très médiatisée au Maroc, lors de l’étape guinéenne a suscité des interrogations. Certains supports de presse ont avancé sa maladie pour expliquer sa brusque «disparition» alors que d’autres ont préféré parler d’une mise à l’écart passagère qui serait la conséquence d’une colère royale.
Hier soir à l’aéroport de Libreville au Gabon, la dernière escale de la tournée royale africaine initiée voilà plus de deux semaines, Jaïdi n’était toujours pas au côté de Mohammed VI. De quoi raviver davantage les spéculations sur les raisons de cette absence qui se prolonge.
Par ailleurs, Aziz Jaïdi a déjà subi par le passé la sanction du «stage de formation» à l’Académie de Police de Kénitra. C’était en avril 2012, lors d’une visite royale à Casablanca et Khouribga. Cette mesure disciplinaire n’avait pas, pour autant, abouti à un éloignement total comme c’est le cas pour un autre célèbre garde du corps, Khalid Fikri. La traversée du désert pour ce dernier dure depuis 2008.
Source:yabiladi