Le Roi Mohammed VI n’avait pas tort quand il a qualifié Casablanca de “ville des disparités sociales les plus criantes”.
Il y ceux qui vivent dans des villas, des maisons ou des appartements, ceux qui ne disposent pas de logements décents, mais également ceux qui ne disposent pas de logement tout court.
Le cas de la famille de Saadia nous a interpellé. Cette femme à peine âgée de 27 ans est mère de quatre enfants, dont deux seulement sont en âge scolarité.
Enceinte, elle vit depuis décembre dernier, avec sa petite famille, sous la charrette de son mari au souk Fal Al Hanaâ à Ain Sebaâ.
Délogée par les autorités locales dans le cadre d’une expropriation et de démolition de baraques intervenues à Douar Krimat à Ain Sebaâ en décembre dernier, en plein hiver, la petite famille de Saadia n’a pas su à quel saint se vouer.
La situation de la famille et l’absence de revenu stable n’ont pas laissé à Saadia, son mari et leurs enfants d’autre solution que d’utiliser leur charrette en guise de toit, devenant ainsi du jour au lendemain des SDF.
Ce cas n’est d’ailleurs pas un cas isolé, plusieurs familles de Douar Krimat n’ayant pas été recensées. Parmi elles, les plus chanceuses étaient appelés à faire une avance et devaient obtenir un crédit, pour enfin bénéficier d’un appartement de 52 m², dans lequel doivent se tasser des familles le plus souvent composées d’une dizaine de membres.
Source: aufaitmaroc