Depuis janvier, 70 personnes sont mortes en Guinée de la fièvre hémorragique Ebola, qui s’étend désormais aux pays voisins (6 morts au Libéria et 5 en Sierra Leone) et à la capitale, Conakry, faisant craindre le pire aux habitants et à toute l’Afrique de l’Ouest.
La Guinée et ses partenaires poursuivaient samedi leurs efforts pour enrayer la propagation de l’épidémie de fièvre hémorragique virale, dont des cas d’Ebola, avec l’appui de l’Union européenne qui a promis 500.000 euros pour aider à contenir la maladie. Le Sénégal voisin a fermé samedi ses frontières avec la Guinée, dont deux autres pays limitrophes ont été touchés par la fièvre hémorragique virale: le Liberia (huit cas dont six mortels) et la Sierra Leone (six cas suspects dont cinq mortels).
« Un taux de létalité de 63% »
A Conakry, la capitale qui avait été épargnée jusqu’à cette semaine, huit cas de fièvre hémorragique dont un mortel ont été déclarés depuis jeudi, tous positifs au test du virus Ebola, selon un rapport du ministère guinée de la Santé et de l’OMS diffusé vendredi soir. D’après ce document, au total « 111 cas suspects de fièvre hémorragique virale dont 70 décès » ont été enregistrés depuis janvier, « soit un taux de létalité de 63% ».
Aucun vaccin ni remède
Les zones les plus touchées sont situées dans le sud du pays, considéré comme le foyer de l’épidémie, particulièrement Guéckédou (51 décès sur 73 cas) et Macenta (12 décès sur 22 cas). La fièvre hémorragique est aussi apparue à Dabola (centre), avec un cas mortel dont l’origine n’est pas déterminée. Le virus identifié en Guinée est « de type Zaïre », une des cinq espèces de la famille des filovirus qui causent l’Ebola, a expliqué samedi le docteur Sakoba Keïta, chef de la Division prévention au ministère guinéen de la Santé. Il n’existe aucun vaccin ni remède contre ce virus, qui se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés, qu’il s’agisse d’hommes ou d’animaux, vivants ou morts.
Source:rtl.be